Recrudescence de l’insécurité à Rusthuru: Julien Paluku préconise le dialogue social

Julien Paluku Kahongya, gouverneur du Nord-Kivu, octobre 2008.  (droits tiers)Julien Paluku Kahongya, gouverneur du Nord-Kivu, octobre 2008. (droits tiers)

Julien Paluku Kahongya, gouverneur du Nord-Kivu, octobre 2008. (droits tiers)

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a installé, ce lundi 9 mai, son quartier général à Rusthuru, un territoire où l’insécurité a pris de l’ampleur ces derniers temps avec au moins une dizaine d’attaques enregistrées depuis le début du mois de mai, attribuées aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Pour le chef de l’exécutif de cette province, la solution pourrait être le dialogue social.

Le dernier cas d’une attaque attribuée aux FDLR dans la province du Nord-Kivu est celui contre le convoi du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Mashako Mamba, le samedi 7 mai à Katwiguru.

Une attaque qui a coûté la vie au chauffeur du ministre et à l’un de ses gardes du corps.

Julien Paluku s’est dit très préoccupé par la montée de l’insécurité à Rutshuru et ailleurs dans sa province.

«A partir de ce lundi 9 mai, je suis basé à Rutshuru, je vais organiser un dialogue social, je vais rencontrer toutes les couches pour essayer de diagnostiquer les causes de l’insécurité dans ce territoire,»
a laissé entendre le gouverneur du Nord-Kivu.

Tout le gouvernement provincial et le comité provincial de sécurité vont s’impliquer dans cette action en vue de «comprendre et d’envisager une thérapeutique appropriée», a-t-il ajouté.

Les observateurs notent que les autorités locales ainsi que la société civile de différents territoires du Nord-Kivu dont Rutshuru, ont eu à dénoncer la recrudescence de l’insécurité depuis la relève, par les unités de la police, des troupes des FARDC appelées à la formation des régiments.

Les responsables de la Police nationale congolaise (PNC) à Rusthuru, notamment, avouent de leur côté être limités, tant en hommes qu’en moyens logistiques, et ne peuvent donc pas faire face à des assaillants bien armés et qui ciblent leurs objectifs.