Insécurité: Leila Zerrougui appelle la population de Rutshuru à renforcer des mécanismes d’alerte

Leila Zerrougui représentante adjointe spéciale du secrétaire général de l’Onu en RDC, est arrivée, vendredi 17 juin 2011, a bouclé sa mission de trois jours au Nord-Kivu, par l’étape du territoire de Rutshuru. Elle a exhorté la population locale à «renforcer les mécanismes d’alerte» en direction des FARDC, de la Police nationale congolaise (PNC) et des casques bleus de la Monusco en vue d’améliorer la situation sécuritaire de ce territoire. Des opérations militaires étaient en cours, vendredi, dans la région de Rutshuru contre les groupes armés à l’origine de plusieurs cas d’insécurité enregistrés ces derniers temps dans ce territoire.

Leila Zerrougui y est arrivée jeudi 16 juin.

Elle a appelé les habitants de la place d’améliorer leur communication avec les FARDC, la PNC et les forces onusiennes en renforçant le mécanisme d’alerte.

La Monusco compte déjà 37 bases mobiles au Nord-Kivu. Mais, pour plus d’efficacité dans leurs interventions, il y a nécessité d’une réelle collaboration de la part de la population elle-même, a souligné Leila Zerrougui.

Elle explique:

«Si on a multiplié des bases, c’est pour être presque partout, et non seulement dans un seul endroit. Donc, on essaie de faire au mieux pour protéger la population. Mais je crois que le représentant de Médecins sans frontières a dit une chose : il faut aussi que la population se prenne en charge. Pour faire en sorte que vous aussi vous renforciez vos mécanismes d’alerte pour vous défendre,  ne serait-ce que quand il s’agit des choses qui sont faciles à maîtriser.»

Elle reconnu que la population civile ne peut «rien faire, face aux gens avec des armes.»

Mais, Leila Zerrougui a encouragé les habitants de Rutshuru à s’organiser pour faire face ne serait-ce qu’au banditisme.

Par ailleurs, la représentante adjointe spéciale du secrétaire général de l’Onu en RDC, a demandé aux autorités ainsi qu’aux responsables des forces de sécurité dans ce territoire d’améliorer à leur tour leur image auprès d’une population locale, qui ne se sent pas suffisamment sécurisée.

La crise de confiance entre cette population et les forces de sécurité se traduit, notamment, a-t-elle indiqué, par de nombreux cas de justice populaire enregistrés dans cette partie du pays.