Kisangani: politiciens et membres de la société civile réfléchissent sur les conditions d’une élection apaisée

Centre ville de KisanganiCentre ville de Kisangani

Centre ville de Kisangani

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) devrait multiplier des rencontres entre acteurs politiques en vue de débattre sur tout différend lié au processus électoral en Province Orientale. C’est l’une des recommandations formulées par les participants à un forum organisé, samedi 23 juillet, à Kisangani.

Une centaine de personnes représentant la Majorité présidentielle, l’opposition, la société civile locale et la Ceni y ont pris part pour débattre des conditions d’une élection apaisée.

C’est le comité provincial de l’entente inter provinciale, une organisation privée de prévention et de gestion des conflits, qui a organisé ce forum.

L’UDPS et de l’UNC, des partis de l’opposition, ont été représentés dans ce forum.

Au cours du débat, l’opposition a dénoncé ce qu’elle qualifie de «campagne anticipée» du parti présidentiel, le PPRD et alliés et la «confiscation des médias officiels par le pouvoir».

Allusion faite au temps d’antenne dans les médias occupé, selon elle, essentiellement par les ténors de la majorité présidentielle.

L’opposition a dénoncé cet état de choses, estimant que «ça ne peut pas favoriser la tenue des élections apaisées».

Pour illustrer la pré campagne dont il accuse la majorité de mener, le professeur Ben Kabala, secrétaire fédéral de l’UDPS chargé de l’organisation a déclaré:

«A longueur des journées, on nous braque des spots propagandistes d’un homme, en disant que tout le peuple doit le voter à 100%. S’ils trouvent que cela n’est pas déséquilibré, qu’ils nous laissent également aller vanter les qualités de nos chevaux qui sont également prêts à courir.»

De leur côté, les délégués de la Majorité présidentielle ont rejeté ces accusations.

Pour Alphonse Longange, le PPRD et son chef, Joseph Kabila, sont déterminés à organiser des scrutins apaisés.

«Noter parti vit des activités politiques intenses et permanentes. Ni le PPRD ni la Majorité [présidentielle] ne sont d’accord à ce que nous puissions vivre le spectre d’un échec de l’avancée démocratique de notre pays», a-t-il répliqué.

Pour éviter des tensions avant, pendant et après les scrutins, les participants ont formulé des recommandations, notamment la multiplication de rencontres des acteurs politiques sous l’égide de la Ceni en vue de débattre de tout différent qui pourrait surgir.