A Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale, deux comités fédéraux de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), se disputent le siège du parti situé au centre ville. Quelques membres du comité dirigé par Ramazani Mwenyewe ont été enfermés dans le bureau du siège pendant qu’ils étaient en réunion par des « dissidents » de leur parti, venus perturber l’ordre, selon eux.
En revanche, ceux qui ne reconnaissent pas Ramazani Mwenyewe comme président fédéral de l’UDPS, considèrent les partisans de ce dernier comme des imposteurs venus occuper anarchiquement leur siège.
Des habitants de Kisangani ont assisté à une scène malheureuse samedi 7 août en début d’après-midi au siège de l’UDPS. Selon certains témoins, les deux groupes antagonistes étaient même prêts à en venir aux mains.
Le secrétaire adjoint de l’UDPS chargé de l’organisation du groupe proche de Ramazani, affirme qu’il n’y a pas deux sièges et deux présidents à l’UDPS, fédération de Kisangani. Il explique :
« Nous sommes arrivés ce matin à notre siège. La porte était ouverte. Un certain combattant Bovic Bondo nous a enfermés dans une pièce. Il n’y a qu’un seul président fédéral, M. Ramazani Mwenyewe.»
De son côté, le secrétaire chargé de l’organisation du groupe opposé déclare qu’un groupe de gens se sont introduits anarchiquement dans le siège. Bovic Bondo indique que le siège du parti est ouvert habituellement à 12 heures. A 11 heures, il y a trouvé des gens.
« La manière dont ils sont entrés à la permanence montre qu’ils ne sont pas avec nous », indique-t-il.
Contacté, le secrétaire général de l’UDPS, Me Shabani Jacquemin tranche :
« Il y a une autorité établie au sein de la fédération de Kisangani. Donc, le leadership de la fédération de la ville de Kisangani est entre les mains du président Ramazani et son comité.»
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