Campagne: la société civile demande aux candidats de ne pas utiliser les biens publics

La Société civile Kasaï Occidental déplore le fait que certains candidats aux élections législatives de novembre 2011 utilisent les biens et le personnel de la fonction publique au profit de leur campagne.

Dans une interview accordée ce jeudi 3 novembre à Radio Okapi, le vice coordonnateur provincial de la société civile du Kasaï-Occidental, Edel-Martin Kabutakapwa a dénoncé cette attitude qui favorise les candidats mandataires ou autorités encore en fonction :

«L’utilisation des biens, des finances, et même du personnel de l’état à des fins de propagandes électorales par des candidats qui sont agents et fonctionnaires de l’état, et même mandataires publics crée un déséquilibre entre candidats. Comment feront les candidats qui ne sont pas dans ce cas pour être au même pied d’égalité que les autres et avoir une chance d’être réélus », se demande-t-il.

Il a invité les candidats concernés à ne plus utiliser les deniers publics pour leur campagne au risque de s’exposer à la rigueur de la loi. Il a déclaré :

« L’article 36 de la loi électorale est clair. Il dit que toute personne, tout parti politique, tout candidat peut dénoncer cette situation auprès de l’officier du ministère public ou auprès de la Ceni. Les paragraphes 5, 6, et 7 de l’article 10 parlent de la même chose. Je trouve regrettable que la Ceni qui devrait faire appliquer cela, ait validé les candidatures des candidats encore fonctionnaires de l’Etat ou mandataires publics au lieu de les rejeter ».

Mercredi 1er novembre, le vice-président de la Ceni, Jacques Djoli avait dénoncé le fait que certains mandataires battent campagne sans avoir démissionné, évoquant les mêmes dispositions de la loi que le responsable de la société civile du Kasaï-Occidental.