Adolphe Muzito: «La pauvreté et le chômage n’ont pas suffisamment reculé malgré la croissance économique»

Adolphe Muzito, Premier ministre de la RDCAdolphe Muzito, Premier ministre de la RDC

Adolphe Muzito, Premier ministre de la RDC

Le Premier ministre Adolphe Muzito a jugé positif le bilan du gouvernement congolais ces cinq dernières années. Il l’a déclaré, vendredi 4 novembre, au cours d’un dîner débat à Kinshasa. L’Opposition dénonce un discours d’autosatisfaction.

Adolphe Muzito a fait le point sur la situation politique, économique, sociale et sécuritaire du pays:

«Les réalisations du gouvernement, dont je présente le bilan aujourd’hui, doivent être perçues non pas comme celles de la montée en puissance de l’économie, mais plutôt comme de la mise en place des bases réelles de l’envol que va prendre le pays tout entier lors de la prochaine législature.»

Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement a amorcé un programme d’infrastructures qui a, selon lui, une conséquence positive immédiate sur le PIB dont le taux de croissance dépasse aujourd’hui 6%.

«Les avancées obtenues dans le domaine social sont nombreuses,» a-t-il aussi assuré avant de reconnaître:

«Toutefois, les effets ne sont pas suffisamment perceptibles: la pauvreté et le chômage n’ont pas suffisamment reculé malgré la croissance économique.»    

Parlant du futur, Adolphe Muzito a parlé de perspectives prometteuses au regard des réalisations entreprises tout au long de la législature qui s’achève.

Réaction de l’opposition

L’opposition évoque un bilan d’autosatisfaction dressé par le Premier ministre.

Selon le sénateur du Mouvement de libération du Congo (MLC) Romain Nymi, le discours du Premier ministre n’a pas tenu compte du vécu  quotidien de la population congolaise.

Romain Nymi dit ne pas être surpris par les propos d’Adolphe Muzito:

«Le discours du Premier ministre est conforme à la pratique constante du gouvernement: beaucoup d’autosatisfaction et aucune réalisation concrète dans le vécu social du Congolais. (…) Tant que le Congolais ne sentira pas que sa vie sociale a changé, vous aurez beau aligné des chiffres, ça ne changera rien à la réalité.»

Il affirme qu’il attendait, lui, la démission de Muzito, «à partir du moment où j’ai appris que la présidence de la République a confisqué la gestion des finances».

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