Législatives : les candidats patrons d'entreprises publiques démissionnent

Plus d’une trentaine de patrons d’entreprises publiques candidats à la députation nationale ont démissionné, comme l’exige la loi électorale. Les cérémonies de passation des pouvoirs entre ces mandataires et leurs adjoints ont commencé, ce mardi 8 novembre, dans les différentes sociétés concernées. 

Les présidents des conseils d’administration, les directeurs généraux  (DG) ou leurs adjoints de treize services et établissements publics et huit entreprises du Portefeuille de l’Etat devraient passer le flambeau à leurs subalternes. 

Il s’agit notamment:

  • du DG de l’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem), Emile Ngoy Kasongo
  • du président du conseil d’administration de l’Institut national de sécurité sociale (INSS), Banza Mukalay
  • du DGA de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Idi Omari India
  • du président du conseil d’administration dela Régie de distribution d’eau (Regideso), Fumani Rombeaux. 

Le ministère du portefeuille a, par ailleurs, souligné que ces cérémonies de remise et reprise n’ont pas pour objectif de nommer des nouveaux mandataires, puisque la nomination de ces derniers relève de la seule compétence du président dela République. 

Ces changements interviennent au lendemain de la promulgation par le chef de l’Etat des ordonnances «portant démission volontaire des mandataires actifs des sociétés commerciales et Etablissement Publics de l’Etat

Dans un entretien à Radio Okapi, jeudi 3 novembre, le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Jacques Djoli,  avait invité les fonctionnaires et les mandataires publics qui ont posé leurs candidatures pour les élections de novembre 2011 à démissionner, « pour des raisons d’éthique et de décence ».

Il avait évoqué l’article 10 de la loi électorale pour justifier cette recommandation lancée aux mandataires publics. Cet article stipule en ses alinéas 5 et 6:

«Sans préjudice des textes particuliers, sont inéligibles… (5) les fonctionnaires et agents de l’administration publique ne justifiant pas, à la date limite du dépôt des candidatures de leur demande de mise en disponibilité ; (6) les mandataires actifs dans les établissements publics ou entreprises publiques ne justifiant pas, à la date limite du dépôt des candidatures [survenue le 15 septembre, pour les législatives], du dépôt de leur lettre de démission

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