Violences électorales: la majorité et l’opposition saluent l’appel lancé à la CPI

Les responsables de la Majorité présidentielle et de l’opposition ont salué l’appel lancé par la Commission électorale nationale indépendante à la Cour pénale internationale (CPI) pour enquêter sur les violences électorales. Le président de la Ceni, Daniel Ngoy Mulunda, a déclaré, vendredi 11 novembre, que les auteurs de troubles pendant la période électorale devraient être poursuivis par cette juridiction internationale.

Dans un communiqué publié le même jour, le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, a affirmé qu’il suivrait le déroulement du processus électoral en RDC.

Selon Emile Bongeli, secrétaire national chargé de la communication du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), parti de la Majorité présidentielle, l’invitation lancée à la CPIest une bonne chose «pour contrôler ceux qui se préparent à contester [les résultats des élections] et ceux qui appellent les gens à la violence».

Reconnaissant que la majorité et l’opposition sont accusées de recourir à la violence, il a déclaré:

«Je pense que la CPIcomme organe judiciaire saura dire qui a tort et celui qui a raison.»

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti d’Etienne Tshisekedi, a aussi salué l’appel lancé à la CPI et s’est dit victime des violences électorales.

«Il est vraiment intéressant que ces enquêteurs et cette juridiction internationale, en qui nous avons confiance, viennent rapidement enquêter sur toutes les violations dont nous sommes victimes,» a déclaré le secrétaire général de ce parti, Jacquemin Shabani.

Ce dernier a affirmé que l’UDPS ainsi que toute l’opposition est victime «des caprices d’un candidat à l’élection présidentielle qui a instrumentalisé le pouvoir judiciaire en RDC».

«Toute l’administration du pouvoir judiciaire et même l’administration publique, à son service, discrimine l’UDPS et l’opposition politique,» a-t-il ajouté expliquant qu’actuellement une trentaine de militants de l’opposition sont en détention arbitraire. Ils auraient subi des tortures et des sévices.

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