Nord-Kivu: les activistes des droits de l’homme dénoncent des arrestations arbitraires à Mubi

Simulation d'une arrestation par la police à Kisangani, décembre 2010.Simulation d’une arrestation par la police à Kisangani, décembre 2010.

Simulation d'une arrestation par la police à Kisangani, décembre 2010.

Neuf civils ont été arrêtés par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en l’espace de 14 jours à Mubi, localité située à 20 kilomètres de Walikale au Nord-Kivu.

Les activistes des droits de l’homme de cette localité ont dénoncé cet état de choses, samedi 10 décembre. Selon eux, l’armée est à la recherche de 16 personnes qui auraient eu des accointances avec Ntabo Taberi alias Sheka, un chef milicien qui a postulé à la députation nationale.

Interrogé, le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, le colonel Sylvain Ekenge, dit ne reconnaître que l’arrestation de deux personnes «pour violation de la loi»

«Il y a des gens qui sont en contradiction avec la loi, c’est le cas de quelqu’un qui est allé sortir un combattant capturé qui était admis à l’hôpital pour des soins médicaux. Il était blessé et il l’a fait fuir, c’est pourquoi on l’a arrêté», explique le colonel Sylvain Ekenge.

Il ajoute que les activistes des droits de l’homme n’ont pas de raison de parler de « chasse à l’homme » perpétrée contre des civils, estimant que l’armée a le droit d’arrêter tous ceux qui sont en contradiction avec la loi.

Il déclare que certains combattants de Sheka ont choisi de servir sous le drapeau [des FARDC] et se trouvent à l’état major du quatrième secteur.

Sheka est actuellement jugé par contumace par la justice militaire congolaise pour divers crimes commis à Walikale dont des viols massifs en 2010. Le procès ouvert la semaine passée à Goma sera délocalisé à Walikale-centre.

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