Mbuji-Mayi : les arrestations arbitraires surchargent la prison centrale, selon la société civile

La prison centrale de Mbuji-Mayi, dans le Kasaï-Oriental, a reçu environ 150 prisonniers de plus en une semaine. Ils sont accusés, pour la plupart, de rébellion et de destruction méchante. Pour la société civile provinciale, il s’agit d’arrestations arbitraires. Le procureur de la République assure, de son côté, que l’instruction des dossiers a débuté ce mardi 13 décembre.

Près de 100 personnes, dont des étudiants et des avocats, ont été arrêtées en une semaine dans la ville de Mbuji-Mayi. Ils sont accusés d’outrage à l’autorité, de rébellion et destruction méchante. Selon la société civile/forces vives du Kasaï Oriental, les nouveaux prisonniers ont été pour la plupart arbitrairement arrêtés. La plupart d’entre eux ne connaissent même pas le motif de leur arrestation, indique la même source.

Ces prisonniers ont été acheminés lundi 12 décembre à la prison centrale de Mbuji Mayi. Plus de 500 prévenus, hommes et femmes, dont près de 70 militaires et policiers, ainsi que 18 mineurs, vivent déjà dans cette prison construite pour moins de 200 personnes, selon le responsable carcéral. La population carcérale est donc passée de moins de 600 prisonniers à environ 750.

Le procureur de la République auprès du Tribunal de grande instance de Mbuji Mayi affirme avoir reçu la plupart des procès verbaux lundi. Léon Kuminga dit avoir chargé au moins cinq magistrats de s’occuper de ces cas apportés par la police.

La société civile invite le pouvoir judiciaire à ne garder en détention que les personnes contre lesquelles il existerait des indices sérieux de culpabilité.

Lire aussi sur radiookapi.net :