Présidentielle : l’Union pour la Nation exhorte la CSJ à « aller au fond de l’affaire » avant de rendre son verdict

Clémént Kanku, coordonnateur de l'Union pour la Nation (une plate-forme de l'opposition congolaise). congonetradio.comClémént Kanku, coordonnateur de l’Union pour la Nation (une plate-forme de l’opposition congolaise). congonetradio.com

Clémént Kanku, coordonnateur de l'Union pour la Nation (une plate-forme de l'opposition congolaise). congonetradio.com

Clément Kanku, le coordonnateur de l’Union pour la Nation (UN), une plateforme politique rassemblant les partis de l’opposition, pense que le verdict de la Cour suprême de justice qui devait être rendu aujourd’hui 16 décembre aurait été prématuré, « étant donné que l’affaire n’est qu’au niveau de la forme ». C’est ce qu’il a déclaré ce jour à Kinshasa lors d’une conférence de presse.

Le verdict de l’affaire concernant les résultats provisoires de l’élection présidentielle de novembre 2011 opposant le candidat Vital Kamerhe à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et au candidat Joseph Kabila était en effet attendu ce vendredi 16 décembre.

«La Cour suprême de justice doit aller au fond de l’affaire. Qu’on nous dise si on a raison ou tort sur base de pièces, par rapport à ce que tout le monde a vu et ce que tout le monde dit [concernant les irrégularités dans la présidentielle, ndlr], y compris la communauté internationale», a déclaré Clément Kanku.

Il appelle la CSJ à « dire le droit dans toute sa légalité », pour mettre tous les acteurs politiques en confiance.

«Si déjà à ce stade nous ne sommes pas rassurés, il y aura un malaise dans ce scrutin», explique Clément Kanku. 

“Kamerhe détient des preuves” 

Le coordonnateur de l’UN soutient que Vital Kamerhe, candidat de l’Union pour la nation congolaise (UNC) détient toutes les preuves concernant les irrégularités de la présidentielle du 28 novembre.

Rappelons que Vital Kamerhe est le seul candidat à avoir déposé un recours en annulation auprès de la Cour suprême de justice pour contester les résultats publiés par la Céni, qui donnent Joseph Kabila vainqueur de l’élection présidentielle.

Son principal opposant Etienne Tshisekedi ayant déclaré qu’il ne souhaitait pas porter plainte, car pour lui « il n’y a pas de Cour suprême, il n’y a qu’une institution privée de Kabila ».

Son recours, déposé lundi 12 décembre, dénonçait la violation de la loi électorale par l’affichage tardif des listes électorales de la Ceni ainsi que la découverte de bulletins de vote déjà cochés en faveur du candidat Joseph Kabila.

L’affaire a été prise en délibéré. Au cours de l’audience foraine de jeudi 15 décembre à la Cour d’appel de la Gombe, les avocats de Vital Kamerhe se sont retirés. Ils ont affirmé refuser «d’assister à une parodie de justice».

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