Etienne Tshisekedi a annoncé ce vendredi 20 janvier au cours d’une conférence de presse «être officiellement entré en fonction comme chef de l’Etat élu du peuple». Il a aussi annoncé l’annulation des élections législatives ainsi que la formation de son gouvernement la semaine prochaine.
«J’ai dû prêter serment devant la nation, il me restait un élément pour entrer officiellement en fonction. Cet élément est ce qu’on appelle en droit l’imperium c’est-à-dire la force publique», a déclaré le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Estimant que l’armée et la police doivent faire allégeance au nouveau président de la République, Etienne Tshisekedi a affirmé avoir rencontré «une armée et une police acquises au changement».
Certains journalistes congolais et étrangers ainsi que des militants de l’UDPS venus assister à la conférence de presse ont été empêchés par la police d’accéder à la résidence d’Etienne Tshisekedi.
Un non événement, selon la majorité
Le secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, a estimé que la déclaration d’Etienne Tshisekedi était un non événement.
«Franchement, j’avais souhaité réagir par le silence mais c’est par respect à Radio Okapi que je réagis parce que c’est un non événement,» a-t-il déclaré ajoutant que « nous sommes une République avec une constitution. Il y a un président de la République élu».
Affirmant qu’Etienne Tshisekedi s’était autoproclamé président de la République avant le début de la campagne électorale, Aubin Minaku a jugé inutile de continuer à réagir aux propos de l’opposant.
Arrivé deuxième à l’élection présidentielle (32,33%), le leader de l’UDPS conteste la réélection de Joseph Kabila (48,95%) et se considère comme le président élu.