RDC: l’organisation d’une table ronde diversement appréciée par la classe politique

De gauche à droite, le vice-premier ministre et ministre congolais de l'Intérieur Adolphe Lumanu, le Président de la Ceni Daniel Ngoy Mulunda, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC Roger Meece et le vice-président de la Ceni Jacques Djoli,  lors du forum pour l'adoption du code de bonne conduite électorale au Palais du Peuple, à Kinshasa (25/07/2011). Ph. Myriam Asmani/MonuscoDe gauche à droite, le vice-premier ministre et ministre congolais de l’Intérieur Adolphe Lumanu, le Président de la Ceni Daniel Ngoy Mulunda, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC Roger Meece et le vice-président de la Ceni Jacques Djoli, lors du forum pour l’adoption du code de bonne conduite électorale au Palais du Peuple, à Kinshasa (25/07/2011). Ph. Myriam Asmani/Monusco

De gauche à droite, le vice-premier ministre et ministre congolais de l'Intérieur Adolphe Lumanu, le Président de la Ceni Daniel Ngoy Mulunda, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC Roger Meece et le vice-président de la Ceni Jacques Djoli, lors du forum pour l'adoption du code de bonne conduite électorale au Palais du Peuple, à Kinshasa (25/07/2011). Ph. Myriam Asmani/Monusco

L’organisation d’une table ronde proposée par Léon Kengo Wa Dondo, Antipas Mbusa Nyamwisi et Adam Bombole, trois candidats malheureux à l’élection présidentielle du 28 novembre, pour «tenter d’endiguer la crise politique se profilant à l’horizon en RDC», est diversement appréciée par la classe politique congolaise. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi rejette cette proposition. La Majorité présidentielle (MP) exige «le respect du cadre républicain».

Dans une déclaration commune lue mardi 17 janvier, ces trois candidats malheureux avaient indiqué que cette table ronde devrait réfléchir «sur la problématique de la validation ou de l’invalidation des élections présidentielle et législatives ainsi que sur le nouveau calendrier électoral».

Le secrétaire général de l’UDPS, Jacquemain Shabani, indique que son parti n’est pas concerné par « ce genre de distraction », affirmant qu’au cours de l’élection présidentielle, «le peuple congolais a porté son choix sur la personne de monsieur Etienne Tshisekedi ».

Pour Aubain Minaku, secrétaire général de la MP, ce dialogue doit se tenir « dans un cadre républicain ».

Il demande à la presse notamment d’aider les hommes politiques « à être de bons perdants ».

Réagissant à la proposition d’un dialogue entre Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila défendue par la Voixdes sans voix, le secrétaire général de la MP avait aussi évoqué le respect « du schéma républicain ».

Il avait reconnu les difficultés dans l’organisation des élections du 28 novembre, tout en déclarant que «la vérité, avec grand V, émanant du peuple c’est que quelles que soient les imperfections, il y a un candidat qui est sorti du lot au niveau de la présidentielle et c’est Joseph Kabila. Il a été élu par le peuple congolais. Il a été confirmé par la Cour suprême de justice et il a été investi».

Pour Jean Lucien Busa, secrétaire général chargé des affaires politiques du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Mbemba, seul un dialogue qui aboutirait au recomptage des voix de la présidentielle pourrait résoudre la crise politique en RDC.

Dans un communiqué daté du vendredi 20 janvier, le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf, a, de son côté, proposé la tenue d’un dialogue inclusif pour calmer la tension politique en RDC.