Electricité: la SNEL renforce le système de délestage au Katanga

Vue aérienne du barrage hydroélectrique Inga 2 (SNEL). Sur cette photo: le canal, le barrage, les conduites forcées, et la centrale (2005)Vue aérienne du barrage hydroélectrique Inga 2 (SNEL). Sur cette photo: le canal, le barrage, les conduites forcées, et la centrale (2005)

Vue aérienne du barrage hydroélectrique Inga 2 (SNEL). Sur cette photo: le canal, le barrage, les conduites forcées, et la centrale (2005)

L’électricité est fournie avec des interruptions programmées dans la province du Katanga. La Société nationale d’électricité (SNEL/Katanga) a renforcé le délestage à cause de la baisse du niveau d’eau du lac Nzilo. C’est ce lac qui alimente l’une des plus importantes centrales hydroélectriques du Katanga.

La puissance de l’électricité fournie est réduite de 30 %, affirme le directeur provincial de la SNEL, Kumbu  Ilunga.

«Au Katanga, nous avons 305 Mégawatts disponibles. Avec l’injection du barrage hydroélectrique d’Inga qui est autour de 150 Mégawatts, nous produisons autour de 450 Mégawatts. Si nous réduisons cette fourniture de 154 Mégawatts soit environ 30%, c’est pour garantir l’électricité pendant la saison sèche», déclare-t-il.

Kumbu  Ilunga reconnaît que le délestage occasionne un manque à gagner pour les industries mais il affirme que si la SNEL ne l’applique pas maintenant, le Katanga risque d’avoir des problèmes sérieux pendant la saison sèche.

Ce délestage concerne à la fois les consommateurs domestiques et les industries.

Les difficultés qu’éprouve la SNEL à fournir l’électricité ne sont pas l’exclusivité du Katanga. Elles s’observent aussi dans d’autres provinces de la RDC.

Au Nord-Kivu, par exemple, la SNEL réclame à la Régie des eaux le paiement des factures qui s’élèvent à environ 3 millions de dollars américains. Le directeur provincial de la SNEL/Nord-Kivu, Léon Muheto, a déclaré dimanche 5 février, que cet argent pourrait aider son entreprise à améliorer la desserte en électricité dans la province.

Dans plusieurs provinces de la RDC, la SNEL est notamment confrontée aux problèmes de vétusté de son matériel. De plus, l’Etat congolais, son plus grand abonné, ne paie pas toujours ses factures. Ce qui provoque des difficultés de fonctionnement.

Le potentiel hydroélectrique de la RDC n’est pas entièrement exploité non plus. En novembre dernier, le président congolais Joseph Kabila et son homologue sud-africain Jacob Zuma ont signé à Lubumbashi un protocole d’accord pour la production de 40.000 Mégawatts au barrage hydroélectrique d’Inga situé au Bas-Congo. L’un des plus grands barrages d’Afrique au potentiel peu exploité.

Pour mémoire, la SNEL est un consortium public placé sous la double tutelle des ministères de l’Energie et du Portefeuille. Cette société détient le monopole de la production, du transport et de la distribution de l’électricité en République démocratique du Congo.

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