Le Renadhoc dénonce "l’acharnement" du ministre Lambert Mende contre les ONG

Lambert Mende, Ministre de l’Information, Communications et Médias lors d’une Conférence de Presse à Kinshasa, le 03/01/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

Le Réseau national des ONG des droits de l’Homme en RDC (Renadhoc) proteste contre les propos du ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende, qualifiant les ONG des droits humains des partis politiques. Dans un communiqué de presse publié mardi 21 février, le secrétaire exécutif de cette structure, Fernandez Murhola, a déploré «un acharnement » du ministre Mende sur leurs activités.

«Nous lui demandons de mettre fin à ces acharnements. Nous sommes là pour surveiller la mise en œuvre de tous les instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux des droits de l’homme que notre pays a ratifiés», a déclaré Fernandez Murhola.

Il a soutenu que Lambert Mende n’a pas la compétence de critiquer les activités de droits de l’Homme:

«S’il a des choses à nous reprocher qu’il nous rencontre et qu’on règle les problèmes en famille ou qu’il accepte que l’on fasse un débat public et contradictoire avec lui. S’il ne veut pas, qu’il transmette ses reproches au ministère de la Justice et Droits humains, qui est notre ministère de tutelle, pas celui de la Communication et Médias.»

Selon Fernandez Murhola, les ONG des droits de l’Homme et le ministre ne sont pas d’ennemis, parce qu’elles défendent tout le monde, y compris le ministre Mende. Ce dernier, a-t-il poursuivi, avait recouru à leurs services quand il n’occupait pas encore ces fonctions.

Pour sa part, Lambert Mende dit avoir démontré que certaines ONG des droits de l’Homme se cachent derrière ce label  pour faire de la politique.

«S’ils se sont sentis concernés par cette critique que j’ai faite, c’est qu’ils se sentent morveux parce qu’ils font de la politique derrière ce paravent de mouvement associatif qui est un mouvement apolitique», a affirmé le ministre de la Communication et Médias.

Il a, par ailleurs, estimé qu’il a la liberté de les dénoncer :

 «Il est tout de même bizarre que des ONG qui passent leur temps à reprocher au pouvoir public de réprimer la liberté d’expression se permettent, par cette méthode, de chercher à censurer un ministre et porte-parole du gouvernement. C’est-à-dire m’empêcher à émettre une opinion qui est contraire à la leur

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