Mutinerie de Marabo: deux civils arrêtés par l’ANR

Des civils ont été arrêtés par les services de sécurité, depuis quelques jours, suite à la mutinerie des militaires des FARDC survenue à Marabo à 40 kilomètres au Sud de Bunia. Ils ont été transférés à Kinshasa pour être entendus sur cette affaire, ont indiqué à Radio Okapi des sources proches de l’ANR, ce vendredi 24 février. Les familles des concernés disent  n’avoir pas des nouvelles de leurs proches.

Depuis le 15 février, Santos Ntuara, un ancien major des FARDC démobilisé, est porté disparu. Son épouse indique avoir sillonné tous les lieux de détention de la place pour  retrouver les traces de son mari; sans succès. Elle déclare cependant que la moto de son mari est visible au bureau local de l’ANR. 

Des sources proches de cette agence ont confirmé que Santos Ntuara a effectivement été arrêté puis transféré à Kinshasa pour être entendu sur le dossier de mutinerie des militaires de Marabo. Lui et Dalton Bugasaki, un autre civil qui est un ex-officier milicien de l’Union des patriotes congolais (UPC), seraient impliqués dans le soulèvement militaire.

Toujours selon les mêmes sources, les deux civils sont accusés notamment d’avoir participé à plusieurs reprises aux réunions clandestines qui se tenaient à Marabo avec d’autres civils et militaires. Des faits jugés graves par les autorités, qui estiment que cela porte atteinte à la sûreté de l’Etat.

Des activistes des droits de l’Homme s’interrogent cependant sur le respect de la procédure dans toutes ces arrestations. Entre-temps, les officiers militaires, «auteurs du soulèvement des troupes circulent librement et ne sont pas du tout inquiétés.  D’autres se sont même vus confiés des postes de commandement au sein des nouveaux régiments qui viennent d’être créés», ont-ils fait remarquer.

Dans une correspondance adressée au chef de l’Etat Joseph Kabila et parvenu à Radio Okapi le mercredi 15 février, les officiers mutins dénonçaient notamment le mauvais traitement infligé aux militaires congolais et le détournement des fonds destinés à ceux qui « sont sur terrain ».

Selon le général Kifwa, commandant de la 9è  région militaire, les malentendus ont été réglés après les négociations conduites par le commandant des forces terrestres, général Gabriel Amisi.

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