Katanga : des leaders religieux invitent le chef de guerre Gédéon à un symposium de paix

Une vue d’un quartier commercial de Manono, 450 km au Sud Ouest de Kalemie (Katanga/RDC).

Dans le but de mettre fin à l’insécurité causée par la présence le chef de milice Kyungu Mutanga Gédéon et ses hommes dans le Nord de la province du Katanga, un groupe des leaders religieux, conduit par un évêque protestant, préconisent l’organisation d’un symposium sur la paix « Amani kwetu ». Des assises qui auront l’avantage, selon eux, de réunir les autorités politiques, l’armée, la police, les églises, les chefs coutumiers ainsi que le seigneur de guerre Kyungu Mutanga Gédéon.

L’insécurité qui sévit dans cette partie de la province est à la base des déplacements massifs de la population, notamment dans le secteur de Manono, Mitwaba et Malemba Nkulu.

Dans un document publié le week-end du 17 au 18 mars à Lubumbashi, ces leaders religieux se disent très préoccupés par l’afflux de déplacés qui fuient à Mitwaba les affrontements entre les Forces armées congolaises (FARDC) et les éléments Maï-Maï de Kyungu Mutanga Gédéon.

Pour eux, la pacification de cette partie de la province passe par le dialogue. C’est dans ce but qu’ils comptent organiser un symposium au mois d’avril prochain. Ils préconisent l’envoi d’une équipe auprès du seigneur de guerre Kyungu Mutanga Gédéon pour le convaincre de prendre part à ce dialogue.

Une perspective difficile à imaginer quand on sait que la tête de ce chef de guerre est mise à prix par l’autorité provinciale. Les autorités politique et administratives, militaires et policières sont aussi conviées à ces assises prévues à Manono, d’après l’évêque protestant Pierre Ngube Ngube.

Pour préparer cette rencontre, des émissaires rencontreront dimanche prochain les chefs coutumiers et la population de Malemba, Manono et Mitwaba, afin de leur expliquer le bien fondé de leur démarche.

Déjà, certains députés du terroir se disent intéressés par cette initiative. Tous plaident pour la pacification du coin afin d’éviter la catastrophe humanitaire relative aux déplacements massifs.

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