Bas-Congo: l’OCC saisit 7800 tonnes de sucre de la Socimex

Port de Matadi, novembre 2010.Port de Matadi, novembre 2010.

Port de Matadi, novembre 2010.

L’Office congolais de contrôle (OCC) a saisi depuis trois semaines à Matadi et à Boma (Bas-Congo) une cargaison contenant 7800 tonnes de sucre provenant du Brésil et que l’on croit être avarié. Jean-Claude Vuemba, député élu de Kasangulu affirme qu’une partie de cette cargaison est effectivement constituée du sucre avarié. Affirmation que rejette Socimex (Société d’import-export), l’importateur de ce sucre.

Jean-Claude Vuemba conduit une mission parlementaire d’information à Boma et Matadi pour s’enquérir de cette situation. Dimanche 25 mars, il a déclaré à Radio Okapi :

« Le 3 mars, après avoir dénoncé une cargaison de sucre avarié de la société Socimex, que transportait le navire Princesse martyr d’équipage turc, le président de l’Assemblée nationale et le bureau provisoire ont décidé de nous envoyer en mission d’information afin que nous puissions nous enquérir de tout ce qui se passe.»

Selon lui, « parmi les sacs arraisonnés par l’OCC, il y a un lot qui a été déclaré impropre à la consommation » mais il affirme aussi qu’il y a une autre partie de cette même cargaison que les laborantins n’ont pas déclaré impropre.

Le coordonnateur de la Socimex, Donatien Tshimweneka reconnaît qu’une cargaison de sucre est arrivée à Boma et Matadi pour le compte de son entreprise et qu’un échantillon de ce produit est sous étude dans les laboratoires de l’OCC.

«Dire que ce sucre est déjà déclaré impropre à la consommation, là je m’inscris en faux […] L’OCC, qui est l’organe habilité à faire des analyses, ne s’est pas encore prononcé», a-t-il dit.

A l’OCC, on confirme la consignation de 135 000 sacs de sucre de 50 kg étiquetés “Infiniti Bioenergy”. Selon Claude Mabenze, l’assistant du directeur général de cet office, Socimex a été sommée de prendre toutes les mesures nécessaires pour renvoyer la cargaison car « jugée non-conforme ».

« Tout étiquetage d’un produit doit honnêtement renseigner le consommateur. Or, le produit trouvé à l’intérieur ne correspond pas à l’étiquette », a-t-il précisé. Concernant la qualité du sucre, Il a déclaré attendre « l’issue des analyses en cours pour déterminer si le produit est impropre à la consommation ou non ».

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