Didier Reynders à Kinshasa pour renforcer la coopération bilatérale entre la RDC et la Belgique

Didier Reynders, Vice-premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, le 27/03/2012 à Kinshasa, lors d’une visite officielle. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders séjourne à Kinshasa pour « renforcer la coopération bilatérale entre la RDC et la Belgique en matière de défense, de sécurité et de la santé », a-t-il déclaré mardi matin après une séance de travail avec son homologue congolais Alexis Thambwe Mwamba.

« D’abord, il appartient de renforcer nos relations bilatérales. Et moi je suis très heureux d’avoir reçu une invitation du gouvernement congolais à venir ici à Kinshasa. C’est mon collègue Alexis Thambwe qui m’a invité. Donc, il n’y a aucune démarche de quelque nature que ce soit de la part de la Belgique », a dit à la presse Didier Reynders, premier haut responsable belge à séjourner en RDC après les élections présidentielle et législatives contestées de 2011.

Sa visite intervient au moment où l’informateur nommé par le président Kabila, réélu en novembre 2011 pour un mandat de 5 ans, a bouclé ses consultations avec les différentes forces politiques congolaises pour identifier la majorité à l’Assemblée nationale. C’est au sein de cette majorité que Joseph Kabila désignera le formateur du gouvernement.

« Nous n’avons pas de leçon à donner ou d’indication à donner sur l’organisation du gouvernement. Et sera le choix des autorités congolaises d’organiser un gouvernement mais le dialogue entre les forces majoritaires et de l’opposition est un dialogue important. Et ce message là je compte le porter auprès de la majorité présidentielle et auprès de l’ensemble de forces représentées au parlement. Je pense que pour l’avenir des institutions congolaises comme pour la présence de la RDC sur la scène internationale, c’est très important que ce dialogue ait lieu dans les meilleures conditions possibles », a précisé Didier Reynders.

Dans un communiqué publié le week-end dernier, le parti d’Etienne Tshisekedi, arrivé en deuxième position à l’élection présidentielle, avait qualifié la visite de Reynders de « tentative de légitimation du pouvoir de Joseph Kabila par le Royaume de Belgique ».

Par ailleurs, Didier Reynders a affirmé qu’au cours de sa visite, il fera des propositions pour améliorer le processus électoral et réformer le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Après les élections de 2011, la Ceni avait fait l’objet des critiques dont celles de l’église catholique congolaise qui avait demandé la démission de son bureau. Les missions d’observation électorale avait relevé de nombreuses irrégularités lors du scrutin présidentiel et législatif et pendant les opérations de compilation des résultats qui ont suivi ce scrutin.