Equateur : un groupe de Centrafricains incendient une maison dans un village congolais

Le point rouge indique le territoire de Mobayi-Mbongo dans la province de l’Équateur. Vue sur Google Maps.

Un groupe de Centrafricains ont incendié une maison le week-end dernier à Lembo-Ngbangba, à la frontière entre la RDC et la République Centrafricaine, dans la province de l’Equateur. Selon l’administrateur du territoire de Mobayi-Mbongo, ces Centrafricains avaient traversé la frontière pour exiger la libération de leur compatriote interpellé sans papiers par la police nationale congolaise (PNC).

Selon Jacques Mukumbwa, l’administrateur du territoire de Mobayi Mbongo, le Centrafricain interpellé avait eu une altercation avec les jeunes du village congolais de Lembo-Ngbangba, vendredi dernier. Lembo-Ngbangba est une localité située en face de la préfecture centrafricaine de Basse-Koto.

C’est au moment où la police est intervenue pour rétablir l’ordre qu’elle a constaté que le Centrafricain ne détenait aucun document l’autorisant à séjourner sur le sol congolais.

Ayant appris l’arrestation de leur compatriote, un groupe de Centrafricains a traversé la rivière Ubangi pour obtenir de force sa libération. Ces derniers ont incendié la maison d’un pasteur de la Communauté Evangélique de l’Ubangi et de la Mongala (CEUM), emportant une importante somme d’argent.

La police a dû tirer des coups de feu pour tenter de rétablir l’ordre. Un Congolais, blessé par balles, est soigné au centre de santé de Kambo.

Pour l’autorité locale, c’est l’énième incident « provocateur » du genre. Selon Jacques Mukumbwa, les mêmes centrafricains avaient traversé la frontière quelques mois plus tôt, et avaient tabassé un Congolais avant de s’en retourner avec une pirogue volée.

Le Commissaire de District du Nord-Ubangi a saisi les autorités hiérarchiques congolaises à ce sujet. Il promet de rencontrer le responsable de la préfecture centrafricaine de Basse-Koto pour discuter de ces incidents à répétition.

Lire aussi sur radiookapi.net :