Un comité local de conciliation et médiation des conflits entre les groupements Damia et Libanza a été mis en place, mardi 27 mars, à Cacaoco-Bulu, dans le territoire de Budjala à l’Equateur. C’est le résultat de l’accord de paix conclu, après environ deux ans de rivalités entre les deux communautés.
Le comité local de conciliation compte douze membres. Il est co-présidé par un Libanza assisté d’un Damia.
Les signataires ont convenu de sensibiliser, dans quinze jours, chacun sa communauté sur les nouvelles dispositions de paix. Ils doivent aussi préparer la signature effective de l’accord de paix, prévue en mai dans la localité de Bosakabo. Entre-temps, le comité doit aussi écrire à la police pour stopper toute poursuite liée à ce conflit foncier.
Les Damia et les Libanza se sont engagés notamment à ne pas interdire les uns aux autres l’exploitation des espaces arables et de pêche. Car, ont-ils souligné, “le sol et les ressources naturelles appartiennent à l’Etat”.
Le retour à une coexistence pacifique, la tolérance et le respect mutuel doivent être de mise. Les uns et les autres doivent également éviter l’exploitation excessive de la forêt comme des étangs piscicoles afin d’éviter de nouvelles crises dans le secteur de Banza, indique cet engagement pour la paix.
Cet accord a été conclu à l’initiative de la section affaires civiles de la Monusco en collaboration avec Seach for Common Ground, avec l’implication de la section civilo-militaire de la 3e région militaire, l’administrateur du territoire et le président de la société civile de Budjala.
Il est intervenu a l’issu d’âpres discussions entre les deux parties et une formation de cinq jours sur les techniques de prévention, médiation et résolution des conflits.
Une formation de suivi est prévue, dans deux mois, pour le renforcement des capacités et l’évaluation des accords sur terrain.
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