S’entretenant mardi 4 avril avec les autorités militaires et civiles du territoire de Walungu, la représentante spéciale adjoint du secrétaire général des Nations unies, Leila Zérrougui, a insisté sur la protection des civils par les Forces armées de la RDC (FARDC). Elle soutient que c’est à cette condition que la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) continuera à soutenir logistiquement les militaires congolais dans leurs opérations conjointes contre les groupes armés dans ce territoire.
« Une armée est là pour défendre [la population], pour protéger ses intérêts, pour lui permettre de vivre en paix », a déclaré Leila Zérrougui.
Pour que la Monusco continue à appuyer l’armée congolaise, a signifié Leila Zérrougui au chef des officiers de liaison des FARDC de Walungu, il faut que les militaires qui « font des erreurs » soient sanctionnés.
Pour l’administrateur de Walungu, l’insécurité dans ce territoire est due, entre autres, à la difficulté de contrôler le mouvement de circulation des armes à feu. Une difficulté consécutive, selon la même source, au fait que les militaires et les policiers ne vivent pas dans des casernes mais cohabitent avec la population.
De son côté, le chargé de liaison communautaire de ce territoire explique que la population de Walungu se trouve entre deux feux. « D’une part, il y a les incursions des groupes armés, dont les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et d’autre part, une criminalité interne que la population elle-même ne sait pas expliquer », a-t-il indiqué, ajoutant que toutes les deux semaines, « on doit ramasser le cadavre d’une personne tuée, surtout la nuit ».
Après son entretien avec les autorités de Walungu, Leila Zerrouigui s’est rendue dans le territoire d’Uvira, dernière étape de sa visite dans la province du Sud-Kivu.
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