Une centaine d’ONG réclame l’implication des Etats-Unis pour arrêter Bosco Ntaganda

Les populations fuyent leurs villages à cause des combats entre les FARDC et les groupes rebelles à Sake au Nord-Kivu le 30 avril 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Cent quarante-deux ONG congolaises et internationales réclament l’implication des Etats-Unis pour arrêter le général Bosco Ntaganda. Dans une  lettre adressée à la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, ces organisations ont exprimé leur inquiétude sur l’inaction « qui risque de déboucher sur  de nouvelles attaques contre des civils dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu ».

Dans cette correspondance, ces ONG recommandent notamment un soutien au gouvernement congolais à travers la Monusco. Cette aide permettrait « de planifier et de procéder à l’arrestation du général Bosco Ntaganda ».

Ces organisations insistent sur la nécessité de la protection des civils.

«Une meilleure sécurité de la population se base sur l’Etat de droit et doit commencer par l’arrestation de Bosco Ntaganda», lit-on dans la correspondance.

Ces ONG pensent que l’engagement politique du gouvernement américain ferait pression sur le gouvernement rwandais qui, selon elles, a appuyé le général congolais dans le passé et devrait faciliter son arrestation et lui refuser l’asile.

Dismas Kitenge du Groupe Lotus, une ONG basée à Kisangani signataire de la lettre, plaide pour une coopération militaire entre les Etats-Unis et la RDC et se dit opposé à une intervention militaire américaine.

Selon lui,  l’intervention militaire américaine doit être le dernier recours « après avoir épuisé toutes les voies politiques et diplomatiques ».

Bosco Ntaganda est accusé d’être à l’instigateur du mouvement de défection au sein des FARDC qui a donné lieu à des combats entre militaires et mutins, ex-combattants du CNDP, depuis une semaine dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu.

Sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI depuis 2006, il est soupçonné de complicité dans les crimes commis en 2002 dans le district de l’Ituri par les troupes de la milice UPC de Thomas Lubanga dont Ntaganda était le collaborateur.

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