Province Orientale: une maladie inconnue tue 25 enfants à Isangi

Enfant recevant un vaccin contre la rougeole lors d’une campagne de vaccination. Sudan, 2004. Photo MSF

Une maladie inconnue a tué vingt cinq enfants en trois semaines, au village Yabongunda, territoire d’Isangi dans la Province Orientale. C’est ce qu’a annoncé, ce  jeudi 24 mai, la société civile du secteur de Lwete, à travers une lettre adressée aux autorités sanitaires de la zone de santé rurale de Yabaondo. La même source «appelle les autorités sanitaires de la province à agir vite, car il y a urgence».

La situation est alarmante, a indiqué le vice – président  de la société civile du secteur Lwete, Jean Luc Lisubu. Les vingt cinq victimes de cette maladie non encore identifiée ont été enregistrées à Yabongunda, depuis le début de ce mois de mai, parmi lesquelles quatre enfants d’une même famille, a-t-il précisé.

Ce bilan pourrait encore s’alourdir. Car, d’après le vice-président de la société civile du secteur de Lwete, les enfants encore malades n’ont pas beaucoup de chance de survivre.

Les parents dépassés, appellent à l’intervention urgente des autorités sanitaires.

Selon la même source, cette maladie se fait remarquer par trois symptômes:

  • forte fièvre
  • anémie
  • vomissements.

Mais le médecin chef de zone de santé rurale de Yabando, Dr Santos Llobwa, dit n’avoir reçu aucune information sur cette maladie, de la part de ses collaborateurs locaux.  Il a, toutefois, annoncé l’envoie d’une délégation, au village touché, dès ce vendredi 25 mai  pour recueillir toutes les informations nécessaires.

A Isangi, les autorités sanitaires ont, de leur côté,  condamné le fait que, souvent dans ce genre de situations, les malades sont soignés à domicile. Ce qui retarde la riposte contre la maladie.

Une maladie similaire avait tué près de trente enfants de moins de cinq ans, de mars jusqu’au vendredi 20 mai 2011, à Buta cité située à 324 kilomètres au nord de Kisangani dans la même province. Le médecin chef de zone, Bienvenue Apalata, avait déclaré, samedi 28 mai, que toutes les victimes présentaient les mêmes signes cliniques.

Trois cent quatre vingt-dix enfants de moins de cinq ans avaient été enregistrés, au mois de mars, à l’hôpital général de Buta, selon le Dr Bienvenue Apalata, présentant des fièvres, vomissements et de diarrhée.

Lire aussi sur radiookapi.net :