Équateur: le gouverneur accuse le Synamed du détournement de 13 000 $ sur la paie des médecins

Baende, gouverneur de la province d’Equateur

Le gouvernement provincial de l’Equateur a déposé une plainte contre le comité provincial du Syndicat national des médecins (Synamed) au sujet de douze millions de francs congolais (environ 13 000 dollars américains) restés dans les caisses de ce syndicat après la paie du mois d’avril. Ce montant a été révélé, vendredi 25 mai, par la commission instituée par le gouverneur de la province au mois de mars à la suite des plaintes des médecins qui réclamaient le paiement de leur prime.

Cette  commission avait pour mission de procéder au contrôle de la paie de la prime des médecins au mois d’avril.

A l’issue de son contrôle, elle a établie que certains médecins de l’Equateur n’ont pas perçu de primes; alors que d’autres qui prestent en dehors de la province ou dans des centres de santé privés en ont bénéficié.

Après l’analyse des tous les documents comptables du Synamed, la commission a constaté un reliquat de 12 millions de francs congolais dont l’affectation n’est pas connue.

Le gouverneur de l’Equateur, Jean-Claude Baende veut que Jean la Grâce Kongodi, Erick Bosonga et Pitsuna Mboliasa, respectivement président de l’ordre de médecin, secrétaire exécutif et secrétaire exécutif adjoint du Synamed, s’expliquent devant la justice sur cette somme et les primes des médecins. Pour lui, l’enquête devrait se poursuivre pour «démanteler ce réseau».

Le secrétaire exécutif adjoint du Synamed affirme, de son côté, que ce syndicat et l’ordre des médecins n’ont qu’«un droit de regard sur la paie des primes» de leurs membres. Il assiste seulement à la paie qui est effectuée par le service public compétent, a-t-il précisé.

En octobre 2011, les médecins de l’Equateur avaient déclenchés une grève pour dénoncer le détournement de 8 millions 8 cent mille Francs congolais (environ 9.500 dollars américains), destinés à leur prime des mois d’avril et de mai de cette année là. Ils ont déjà organisé à deux reprises un sit-in devant l’inspection provinciale de la sante, depuis le début de cette année. Ils demandaient l’implication de l’autorité afin qu’ils rentrent dans leur droit.

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