Assemblée nationale : le ministre des Transports interpelé sur le déficit du transport public

Un train de la Société nationale de chemin de fer (SNCC)

L’Assemblée nationale a interpelé mercredi 13 juin le ministre des Transports et voies de communication, Justin Kalumba, sur le déficit du transport public en RDC. L’auteur de l’interpellation, le député national Clément Kanku, désirait connaître la politique du gouvernement pour résoudre cette question. Près de 90 députés se sont succédé à la tribune pour en débattre.

Selon Clément Kanku, que ce soit sur les voies terrestres, fluviales, lacustres, maritimes et aériennes, le transport public congolais est quasi inexistant.

L’élu de Dibaya dans le Kasaï-Occidental a appelé le gouvernement à prendre ses responsabilités dans ce domaine.

Clément Kanku a par ailleurs noté la situation calamiteuse dans laquelle se trouvent les entreprises de l’Etat dans ce domaine, que ce soit la Société commerciale des Transport et ports (SCTP), la Société nationale de chemin de fer congolais (SNCC) ou les Lignes aériennes congolaises (LAC).

« Il y a des villes entières, comme Kananga (Kasaï-Occidental), qui sont enclavées et qui sont conditionnées par le chemin de fer. Pour ceux qui sont à l’Equateur, comment peuvent-ils faire faire venir les produits [de Kinshasa] », a-t-il interrogé le ministre.

Justin Kalumba a expliqué que la décision du gouvernement d’acquérir en urgence un lot de 200 bus traduit sa « volonté de renforcer le transport en commun public ».

Ses réponses aux diverses questions posées par les députés sont attendues à la prochaine plénière.

Une grève des transporteurs privés déclanchée le 21 mai dernier a paralysé les activités dans la ville de Kinshasa.
Les grévistes protestaient contre les contrôles des véhicules effectués par certains services de l’Etat.

Des centaines de personnes sont mortes ou portées disparues dans divers naufrages en RDC, la plupart de ces accident étant dus au mauvais état de ces embarcations ou au manque de balisage sur ces cours d’eau.

Des crash à répétition dans le ciel congolais ont conduit l’Union européenne à inscrire toutes les entreprises d’aviation congolaise sur sa liste noire.

La société nationale des chemins de fer rencontre d’énormes difficultés pour transporter des passager ou des marchandises suite à la vetusté de ses installations, et notamment de ses locomotives.

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