Nord-Kivu: les groupes armés insécurisent la population de Katoyi et Remeka

Un milicien Maï Maï exhibe les armes qu'il a dérobées à Kiwandja. ( Photo : AFP )Un milicien Maï Maï exhibe les armes qu’il a dérobées à Kiwandja. ( Photo : AFP )

Un milicien Maï Maï exhibe les armes qu'il a dérobées à Kiwandja. ( Photo : AFP )

Une menace sérieuse pèse sur la sécurité des populations dans les secteurs de Katoyi et Ufamando 1 dans le territoire de Masisi, a fait remarquer la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies en RDC chargée des droits humains, Leïla Zerrougui, dimanche 24 juin, au terme de sa mission des deux jours au Nord-Kivu.

La menace contre la sécurité est surtout exacerbée par la prolifération de nouveaux groupes armés actuellement actifs dans la région. Il  s’agit des  Maï-Maï, en majorité Hutu, et des Raïa Mutomboki, constitués de Hunde et d’autres tribus du Sud-Kivu.

Face à ces menaces sur la sécurité des populations civiles, les notables locaux exigent l’implication du gouvernement pour une solution durable. Le chef du groupement Lindi, Semahane Mihigo, juge impérieux le déploiement des forces loyalistes dans cette zone:

«Nous voulons qu’on déploie des militaires dans cette collectivité. Mais à une condition: nous ne voulons pas qu’on nous amène des militaires issus des ex-groupes rebelles, (…) mais des militaires qui sont bien formés.»

En plus de ce déploiement militaire, Leila Zerrougui propose d’autres stratégies pour réduire cette menace sur les civils :

«C’est un travail qui doit se faire sur plusieurs aspects : il faut le faire avec la pression militaire, par la sensibilisation et le rapatriement des groupes étrangers. Il faut aussi renforcer la présence de l’Etat.»

Une dizaine de personnes ont été tuées et plusieurs cases, incendiées, lors de différentes attaques survenues dans les secteurs de Katoyi et Remeka au cours du mois de juin.

Lire aussi sur radiookapi.net: