RDC : le mandat de la Monusco prorogé jusqu'au 30 juin 2013

Le chef de la Monusco, Roger Meece à Kinshasa, 26/07/2010.

Le conseil de sécurité des Nations unies a prorogé le mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) jusqu’au 30 juin 2013. La décision a été votée à l’unanimité au siège de l’ONU à New-York.

Le conseil de sécurité des Nations unies demande à la Monusco de protéger prioritairement les civils et de maintenir une force de réserve capable de se redéployer rapidement dans le pays.

Dans sa résolution, le conseil de sécurité réaffirme que le gouvernement de la République démocratique du Congo est le premier responsable sur le plan sécuritaire, de la reconciliation nationale ainsi que de la consolidation de la paix et du développement du pays.

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Au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies, le porte-parole de la Monusco Madnodje Mounoubai a affirmé que le mandat de la Monusco qui s’achève est positif, car la Mission onusienne a correctement rempli ses obligations en RDC, citant notamment son apport dans l’organisation des élections, la réforme du secteur judiciaire et sécuritaire ainsi que la protection des populations civiles.

« Il nous a été demandés d’apporter un appui technique et logistique aux élections, je pense que  tout le monde a apprécié ce que nous avons fait. Nous avons eu aussi comme mandat d’apporter un soutien au système judiciaire et sécuritaire de ce pays. Chaque semaine qui passe, nous vous rendons compte de différentes formations que nous avons, que ce soit au niveau des forces armées, de la police ou de la justice. Il y a aussi le secteur de protection des civils. Je pense que chaque semaine le porte – parole vous fait le compte rendu de ce que la Monusco fait », a déclaré Madnodge Mounoubai.

Le porte-parole de la Monusco a également indiqué que le Premier ministre Matata Ponyo s’est félicité du travail de la Monusco dans l’est de la RDC lors de sa visite dans cette partie du pays il y a deux semaines.

« Le Premier ministre a pu ainsi voir de lui-même le travail que fait la Monusco sur le terrain et il a apprécié ce travail. Comme dans tout travail humain, on peut toujours faire mieux, mais on fait toujours ce que l’on peut et de son mieux », a conclu Mounoubai.

Avant son retour à Kinshasa samedi 9 juin, le Premier ministre Matata Ponyo s’est dit satisfait du partenariat entre les militaires congolais et les forces de la Monusco dans la préservation de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC. Ces forces conjointes protègent notamment la cité stratégique de Bunagana contre d’éventuels assauts des mutins du mouvement du 23 mars.

Ce bilan positif de la Monusco n’est pas partagé par tous les Congolais. Une certaine opinion reproche à la mission onusienne d’être passive face au regain de l’insécurité observée depuis le mois d’avril dans l’Est de la RDC et de soutenir les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

Cette frange de la population estime que la Monusco a failli à sa mission principale de protection des civils estimant qu’elle assiste sans intervenir aux massacres des civils.

Pour sa part, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Mme Leïla Zerrougui, a qualifié ces accusations « d’extrêmement graves et ridicules».

Elle a aussi affirmé que les populations concernées par la menace des groupes armés saluent l’action de la Monusco et demandent plus de présence des casques bleus.

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