La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a présenté son rapport sur l’évaluation du processus électoral à l’Assemblée nationale jeudi 28 juin. Le bureau de cette institution devait présenter un tableau détaillé des réalisations entreprises depuis la mise en place de la Ceni. Les députés nationaux attendaient aussi des explications sur les irrégularités décriées lors des élections couplées du 28 novembre 2011. Le vice-président du bureau de la Ceni, Jacques Djoli a souligné que la commission n’a disposé que d’un délai bref de sept mois pour organiser les élections. Selon lui, l’autonomie des Centres locaux de compilation des résultats (CLCR) n’a pas permis au bureau de s’imposer pour la transparence des élections .
Pour le vice-président de la Ceni, Jacques Djoli, le temps a été un facteur déstructurant des élections du 28 novembre 2011. Il a rappelé aux députés nationaux que la commission électorale nationale indépendante n’a bénéficié que d’un délai de 7 mois pour organiser les élections. Jacques Djoli a ajouté que la compilation a posé problème.
Il s’est plaint de l’autonomie des centres locaux de compilation des résultats (CLCR). Jacques Ndjoli pense que cela a eu un impact sur la transparence du processus électoral:
«La loi a fait des CLCR, les centres nerveux autonomes de collationnement, de dépouillements, de compilation, d’apurement et d’affichage. Au niveau du bureau, nous étions donc désarmés lorsque nous arrivions à avoir des résultats parfois incohérents » a-t-il expliqué.
Le vice-président de la Ceni a tout de même reconnu que certains agents véreux n’ont pas donné satisfaction au regard du nombre de revendications.
Le président de la Ceni, Daniel Ngoy Mulunda, a lui, exposé sur le cotexte général du processus électoral, la révision du fichier électoral et l’évaluation de ce processus. Le président de la Ceni a passé au peigne fin le travail abattu, les points positifs et négatifs.
Pour Daniel Ngoy Mulunda, la responsabilité est à partager entre la Ceni et le Parlement.
Débuté jeudi, le débat engagé par les députés nationaux se poursuivra le vendredi 29 juin afin de tirer de conclusions.
La société civile exige la tenue des élections provinciales
La plate-forme congolaise de la société civile pour des élections apaisées (Aeta) demande la tenue des élections provinciales plutôt que prévues par le calendrier de la Ceni. Cette plate forme a publié jeudi 28 juin à Kinshasa l’analyse du calendrier aménagé de la Ceni, publié il y a un mois.
L’Aeta estime qu’il faut avant tout restructurer la Ceni en complétant les institutions qui lui manquent comme la plénière et les commissions.
«Nous ne sommes pas d’accords que les élections locales et provinciales soient encore reportées. Mais dans notre étude, nous avons parlé que quelques préalables. D’abord la restructuration de la Ceni. Ceci va passer par la modification de la loi organique portant organisation de la Ceni. De là, ensemble, on pourra aussi voir comment modifier la loi électorale», a déclaré le secrétaire permanent de cette plate forme, Jérôme Bonso.
L’Aeta estime que ce sont des préalables pour des élections crédibles, transparentes. La société civile pense que c’est le seul moyen pour que le peuple congolais acquière la culture de la prise du pouvoir et de sa conservation par le urnes et non par les armes.
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