Sud-Kivu: des milliers de déplacés restent sans assistance, selon Ocha

Les habitants fuient leurs villages à cause des affrontements entre les FARDC et les groups rebelles à Sake au Nord-Kivu, le 30 avril 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Le chargé du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires au Sud-Kivu (Ocha), Claude Mululu a répertorié sept cent nonante mille personnes déplacées dans cette province dont 42% en territoire de Kahele. Il l’a affirmé mardi 10 juillet au cours du café de presse organisé par Ocha à l’intention des journalistes du Sud-Kivu.

Le responsable d’Ocha/Sud-Kivu a indiqué que la situation humanitaire dramatique dans le territoire de Kalehe est globalement tributaire de la présence et activités des groupes armés.

Selon lui, l’enclavement de ce territoire, le faible ou l’absence de l’autorité de l’État compliquent davantage la situation.

«L’importance du déplacement des populations ces derniers mois est telle que les acteurs humanitaires sont quelques peu débordés. On a des ressources réduites qui ne permettent pas de faire face à tous les besoins. On a également le problème d’accès qui se pose avec acuité dans la zone de hauts plateaux. Cette inaccessibilité est due au manque d’infrastructures et à l’insécurité. On est obligé d’être très prudent et cela nous empêche d’apporter assistance», a expliqué Claude Mululu.

Des sources sur place indiquent que la précarité de la protection des civils reste une cause majeure de la crise humanitaire à Kalehe. Ocha/Sud-Kivu reconnait que son assistance reste moins efficace face aux besoins qui sont énormes.

En territoire de Kalehe, 10% des déplacées sont identifiés dans les hauts-plateaux et cette population reste sans aucune assistance, selon des sources proches d’Ocha. Selon les humanitaires, le territoire de Kalehe a atteint un score maximal de vulnérabilité suite à ce mouvement de population dans un contexte fragile.

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