Lubumbashi : malgré l’interdiction, les expatriés continuent d’exercer le petit commerce

Quelques marchands manifestent contre l’exercice du petit commerce par les étrangers ce 26/07/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’interdiction aux étrangers d’exercer le petit commerce n’est pas encore d’application à Lubumbashi alors que le délai butoir a expiré depuis le dimanche 22 juillet. Dans leurs magasins, les expatriés continuent de vendre au détail comme auparavant. D’autres encore appliquent cette nouvelle mesure selon leur propre entendement. Inquiets, les revendeurs congolais appellent l’État congolais à faire respecter sa décision.

Selon Amisi Kaumba, assistant à l’Institut supérieur de commerce de Lubumbashi, l’interdiction de la vente en détail aux commerçants expatriés se justifie du fait que l’Etat estime qu’ils ont « assez de capitaux pour que leurs investissements soient tournés vers les circuits de grande distribution et que la dernière distribution auprès du dernier consommateur soit l’apanage des nationaux ».

Pourtant, dans différents magasins tenus par des expatriés, dans le centre ville de Lubumbashi, rien n’a changé. Ces commerçants vendent autant en gros qu’en détail.

Chez un commerçant, on peut remarquer que des articles tels que bougies, lames de rasoir, savons de toilette ou laits de beauté portent deux étiquettes : l’une pour la vente en gros et l’autre pour le détail.

Une autre maison commerciale a choisi d’appliquer cette mesure à sa manière. Elle n’accepte de vendre les produits qu’à partir de cinq pièces.

Un commerçant congolais témoigne :

« Presque 80% des magasins des expatriés vendent en détail et pratiquent les mêmes prix que nous. Et personne n’achète chez nous ! »

Les commerçants expatriés interrogés ont refusé de s’exprimer.

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