Rébellion du M23 : la France promet de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies

Yamina Benguigui, ministre française déléguée à la Francophonie. Ph DR

La France va officiellement saisir le conseil de sécurité des Nations unies lundi 30 juillet pour condamner la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) et tout soutien dont bénéficierait ce groupe armé. La ministre française déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui l’a annoncé samedi 28 juillet à l’issue de sa visite à Kinshasa.

« La France souhaite voir cesser tout soutien extérieur aux groupes armés en République démocratique du Congo (RDC) et que l’unité du pays soit préservé », a-t-elle affirmé.

Yamina Benguigui a ajouté que la France est aux côtés de la RDC au conseil de sécurité des Nation unies où son pays a demandé un briefing lundi après-midi.

« Une déclaration sera négociée pour condamner clairement l’action du M23 et ses soutiens. Nous sommes prêts à accueillir à Paris le Premier ministre ou le ministre des Affaires Etrangères  pour des entretiens à haut niveau sur ces points notamment », a indiqué Yamina Benguigui.

Dans son adresse samedi 28 juillet devant quelques journalistes congolais, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a, pour la première fois depuis le déclenchement de la rébellion en avril au Nord-Kivu, accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du M23.

« C’est un secret de polichinelle que le Rwanda soutient le M23», a-t-il dit.

Le rapport annuel de 48 pages du comité des sanctions de l’ONU a condamné le Rwanda de soutenir (militairement) la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23). Cette position a été clairement soutenue par le patron de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), Roger Meece mardi 10 juillet lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

Samedi 21 juillet, le département d’Etat américain a annoncé la suspension de son aide militaire au Rwanda en raison du soutien du Rwanda à la rébellion dans l’est de la RDC.

Kigali a toujours nié son implication dans le soutien des rebelles du M23. Au cours d’une conférence de presse organisée au mois de juin, Paul Kagame l’a répété sur tous les tons : « le Rwanda n’est pas la cause des problèmes du Congo. Ils existaient avant que je ne naisse ».

Notons qu’après l’ONU, les Etats-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas, c’est au tour de la France de condamner ouvertement le soutien du Rwanda aux rebelles du M23.

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