Province Orientale: une ONG condamne le meurtre de 5 personnes à Bahema Sud

Un milicien dans l’Est de la RDC.

L’Union des associations culturelles et de développement de l’Ituri (Unadi) déplore l’assassinat de cinq personnes dont les corps ont été retrouvés, vendredi 27 juillet, à Kapuru dans le secteur de Bahema dans le district de l’Ituri (Province Orientale).

Dans une déclaration faite à la presse, dimanche 29 juillet à Bunia, l’Unadi dit s’impliquer pour l’arrestation des auteurs de ce crime.

«Nous, notables de l’Unadi, nous condamnons avec la dernière énergie cet acte ignoble. Et toute l’Unadi se met d’accord pour que les responsables de cet acte soient recherchés et traduits en justice », a déclaré le président de ONG, Didi Angaika .

Il a exprimé la volonté de son organisation de s’impliquer pour la cohabitation pacifique entre toutes les communautés de l’Ituri.

Didi Angaika a estimé que ces bandits risquent de «ramener l’Ituri dans les guerres interethniques comme au début des années 2000».

Il a appelé les communautés locales à s’unir dans la diversité pour barrer la route à ceux qui veulent remettre l’Ituri «dans la case du départ».

Les dépouilles de ces cinq jeunes avaient été transférées samedi dernier à Bunia, accompagnées par ces jeunes, qui avaient bloqué le trafic sur les artères principales de la cité.

selon le commandant de la police de l’Ituri,  les manifestants ont saccagé certains kiosques, cabines téléphoniques et maisons de vente de carburant.

Les policiers avaient dû tirer en l’air pour disperser les jeunes, qui se dirigeaient déjà vers des installations publiques pour saccager les bureaux de l’Etat, avait-il affirmé.

Pour les manifestants, la léthargie du gouvernement pour sécuriser la région est à la base de ce drame.

De son côté, le chef de collectivité des Bahema Sud a indiqué que les boutiques et magasins sont restés fermés, depuis vendredi soir, à Kasenyi, milieu d’origine des victimes.

Pour lui, les miliciens de la FRPI, sous commandement de Cobra Matata, seraient les auteurs de ce drame.

En réaction, la coalition des groupes armés de l’Ituri (Cogaï), dont la FRPI est membre, avait rejeté ces allégations. Le porte-parole de la Cogai, John Mpigwa, avait par ailleurs demandé l’ouverture d’une «enquête sérieuse et impartiale pour établir les responsabilités et déterminer l’auteur ou les auteurs de cet acte ignoble».