Katanga : l’aéroport de la Loano n’a pas été attaqué, selon l’enquête officielle

Un cargo à l’aéroport de Luano à Lubumbahi. patpozaire.free.fr

L’aéroport international de la Loano à Lubumbashi n’a pas été attaqué la nuit de mardi 8 août. Des soldats de la garde républicaine se sont plutôt tirés dessus après une dispute. Cette conclusion émerge de l’enquête diligentée par le comité provincial de sécurité du Katanga au lendemain de l’incident qui a occasionné la mort de deux soldats aux alentours de cet aéroport de Lubumbashi, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo.

« Il y a eu deux blessés, le nombre est maintenu. Par contre, l’enquête a démontré qu’il y a eu deux morts. Tous sont des éléments de la Garde républicaine. Il n’y avait pas d’assaillants, c’était plutôt un fait isolé entre quelques éléments indisciplinés de cette unité là. Nous allons faire rapport aux services concernés afin que chacun prenne des dispositions pour que de pareilles choses ne se répètent plus », a déclaré ce vendredi Yav Tshibal, le vice-gouverneur du Katanga. Selon lui, les faits se sont déroulés bien loin de l’aéroport de la Loano.

« C’est la sixième fois que la ville de Lubumbashi est confrontée à de tels événements. Cette fois-ci, c’est pire car il y a eu mort d’homme. Ce qui nous intrigue, c’est que c’est toujours l’aéroport de Loano qui est attaqué, pas celui de Kipushi, encore moins celui d’Ankoro, de Manono ou de Kasongo » avait affirmé, jeudi, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, le président de l’Assemblée provinciale du Katanga. Il avait appelé le gouvernement provincial à faire la lumière sur cette situation qui, selon lui, venait détourner l’attention de l’opinion de l’insécurité dans  le Nord-Kivu.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des témoins ont entendu de tirs vers l’aéroport de la Loano. Selon eux, un soldat de la garde républicaine avait été tué par des assaillants non identifiés. Ces derniers se seraient enfuis après avoir incendié des paillotes appartenant aux soldats.

L’aéroport de la Loano avait déjà été attaqué en février 2011 par des inconnus, supposés être un groupe sécessionniste, qui tentaient d’en prendre le contrôle. Un agent de sécurité civil d’une compagnie minière avait été tué et un officier des FARDC blessé au cours de cet échange des tirs, selon l’AFP.

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