Nord-Kivu : le choléra se propage à Vitshumbi à cause de l’insalubrité

De gauche à droite, un préposé de MSF Belgique désinfecte un homme transportant son enfant, victime de l’épidémie du choléra ce 25/07/2011 dans un centre médical des prises en charge des malades à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’épidémie de cholera sévit dans la localité de Vitshumbi en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) depuis deux semaines. Des sources hospitalières indiquent avoir enregistré cinquante-deux cas dont un décès. Le bureau central de la zone de santé de Rutshuru, appelle au respect strict des règles d’hygiènes. La plupart de malades seraient internés et mis en quarantaine pour éviter la propagation de l’épidémie.

Selon une enquête du bureau central de la zone de santé de Rutshuru, l’épidémie est causée par la consommation de l’eau du lac Edouard qui borde la localité.

« La population recourt à l’eau du lac Edouard pour tous ses besoins », se plaint un responsable de ce bureau, affirmant, en outre, que la plupart de toilettes de la localité sont mal entretenues.

Il appelle les habitants de la localité à bien respecter les règles d’hygiène individuelle et collective.

Le chef de localité demande aux habitants de bouillir l’eau du lac avant de la consommer.

L’épidémie de choléra sévit dans plusieurs provinces du pays. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) a enregistré plus de dix-neuf mille cas entre janvier et juin 2012.

Selon le chargé de l’information publique de Ocha, Ivon Edoumou, trois principaux facteurs favorisent la propagation de l’épidémie. Il s’agit du (de) :

  • manque d’hygiène
  • faible niveau d’eau potable
  • l’existence des canalisations d’eau inappropriées dans les différentes villes et quartiers

Les mouvements de populations qui fuient des combats entre groupes armés favorisent aussi la propagation du choléra.

Le 15 août dernier, quatre déplacés sont morts de choléra dans quatre localités du territoire de Walikale où se déroulent régulièrement les combats entre rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et miliciens Maï-Maï Raïa Mutomboki.

Selon le médecin chef de zone de santé de Walikale, une centaine de déplacés seraient atteints par cette maladie dans ce territoire.

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