Les déplacés de guerre venus du territoire de Rutshuru et établis à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ont libéré le week-end dernier trois écoles qu’ils occupaient depuis près de deux mois. Six cent soixante seize familles qui occupaient ces écoles ont été réinstallées dans des camps situés dans le territoire de Nyiragongo. Elles ont reçu du matériel et des intrants qui vont faciliter leur insertion sociale.
Le Centre de développement rural de la communauté baptiste en Afrique a fourni à ces déplacés relogés à Nyiragongo des bâches, des couvertures, des kits de cuisine, des bidons vides et des bassins.
Après le départ de ces déplacés, les responsables des écoles qu’ils occupaient se sont aussitôt investis dans la remise en état de leurs bâtiments pour permettre une rentrée des classes sereine ce lundi 3 septembre.
Le coordonnateur des écoles conventionnées islamique de Goma affirme que des bancs ont été cassés par ces déplacés.
«Certains bancs ont été même utilisés comme bois de chauffage. Des murs comme des tableaux sont souillés. Nous désinfectons les salles», avait déclaré samedi ce responsable des écoles conventionnées.
La société civile du Nord-Kivu avait tiré la sonnette d’alarme en août dernier sur l’état des infrastructures scolaires.
Le vice-président de cette institution, Omar Kavota, avait demandé au gouvernement de réhabiliter les écoles de Rutshuru, Walikale, Lubero, Masisi et Nyiragongo endommagées à la suite des affrontements entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la RDC et de trouver d’autres lieux d’hébergement pour les déplacés.
Il avait en outre indiqué que plus de deux cent cinquante-quatre écoles avaient été pillées ou détruites par la guerre.
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