Bunia : 800 miliciens de Cobra Matata regroupés en vue d’intégrer l’armée

Des rebelles des FDLR se promenant dans la forêt de Pinga dans l’Est de la République Démocratique du Congo, le 06 Février 2009

Plus de 800 miliciens du Front de Resistance Patriotique de l`Ituri (FRPI) sont déjà regroupés dans trois sites dans la chefferie de Walendu  Bindi, à 70 Kilomètres au sud de Bunia en Province Orientale. Une délégation du chef d`Etat Major des Forces armées de la République démocratique du Congo en charge des opérations l’a constaté lors de sa visite dans ces sites de regroupement le mercredi 19 septembre. Ce regroupement s’effectue dans le cadre du processus d`intégration des miliciens de Matata Banaloki alias « Cobra  Matata » au sein des Forces loyalistes. Les responsables du FRPI restent optimistes sur la réussite de ce processus.  La société civile locale, de son coté, estime que l’heure est à la paix durable dans la région.

La délégation du chef d`Etat Major des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en charge des opérations s’est rendu aux sites de Gety – mission, Aveba et Kagaba. Plus de 200 miliciens sont regroupés dans chacun de ces sites. La plupart d`entre eux portent des armes de type AK 40 et d’autres possèdent des armes lourdes tel que des roquettes. Dans ces sites de regroupement, les miliciens sont encadrés par des officiers militaires FARDC venus de Kinshasa. le chef d`Etat Major des FARDC en charge des opérations et de renseignement des FARDC  a exprimé sa satisfaction quant au le déroulement de l’opération  du regroupement des miliciens en Ituri.

Le porte-parole de FRPI, le colonel Eneko Kila dit rester confiant sur la réussite de ce processus :

« Nous tenons ce processus à cœur. Nous regretterons que quelqu’un vienne le perturber. Nous voulons la paix » déclare le colonel Eneko.

La société civile locale plaide pour l`accélération de cette intégration. Le vicaire de la paroisse catholique de Gety, l`Abbé Michel Manganga a exprimé le vœu de voir une paix durable s’instaurer dans cette région. Pour lui, cela dépend de la réussite de ce processus. L’Abbé Michel Manganga affirme que sa première crainte serait « que les miliciens dessus rentre dans la brousse ».

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