Kisangani : une soixantaine de foyers des conflits répertoriés dans le district de la Tshopo

Une vue aérienne de la ville de Kisangani.

Les experts du gouvernement de la Province Orientale et ceux de la société civile ont répertorié plus de 60 foyers des tensions qui pourraient dégénérer en conflit non armé dans le district de la Tshopo en Province Orientale. Ils ont présenté ces chiffres au cours d’un atelier, clôturé le week-end dernier à Kisangani, en Province Orientale. Selon le rapport final de ces assises, la plupart des conflits sont d’origine foncière et forestière.

Selon le rapport final des travaux des experts,  la plupart des zones de tension se localisent dans les territoires de Bafwasende, Isangi et Opala.

L’un des plus grands foyers de tension est lié, selon le rapport des experts, au projet de parc de la Lomami dans le territoire d’Opala. Le projet consiste à identifier les animaux de ce parc afin de créer éventuellement une aire protégée pour les conserver. Les droits à payer à chacune des deux communautés situées de part et d’autre de la zone où devrait être créée cette aire protégée crée la discorde. D’autre part, certains chasseurs agressent les scientifiques qui détruisent les pièges tendus aux animaux ou libèrent des animaux pris au piège au détriment des chasseurs, indiquent les experts.

Dans le territoire d’Isangi, des conflits fonciers opposent des communautés. Des nombreuses personnes ont été blessées dans des s affrontements entre les habitants des villages situés le long du fleuve Congo. Menacés par les érosions et inondations, certaines personnes ont tenté de conquérir des portions de terre et se sont heurtées à la résistance des populations des localités voisines notamment les villages Yawendo et Yatamba situés à moins de deux kilomètres au sud de la cité d’Isangi.

La société civile de la Tshopo soutient que certaines zones de tensions demeurent encore inconnues. Elle a promis de poursuivre les enquêtes pour compléter la cartographie des conflits non armés dans ce district.

Le représentant du ministre provincial de l’Intérieur s’est dit conscient de ce nombre croissant de foyers de tensions dans la Tshopo.

La Monusco dont le bureau des affaires civiles de la Monusco / Kisangani a organisé cet atelier, a promis d’appuyer le travail d’analyse et de résolution pacifique de ces conflis. Elle pense qu’il contribuera à la stabilisation et à la restauration de l’autorité de l’Etat dans cette partie de la Province Orientale.

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