L’Onu et la RDC s’engagent à éliminer le phénomène enfant-soldat au sein des FARDC

Un enfant d’un soldat des FARDC sur la route entre Goma et Rutshuru après la chute de cette dernière cite entre les mains des rebelles du M23, le 10 Juillet 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Les Nations unies et la RDC ont signé, ce jeudi 4 octobre à Kinshasa, le plan d’action pour la lutte contre le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les forces armées. Les deux parties s’engagent aussi à lutter contre les violations graves des droits de l’enfant perpétrées par les forces armées. 

Le document a été signé par le Premier ministre Matata Ponyo et le ministre de la Défense, au nom du gouvernement congolais, ainsi que par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et la Représentante de l’Unicef en RDC.

Sur base de preuves recueillies par une équipe spéciale des Nations unies sur les enfants et les conflits armés, les forces armées congolaises (FARDC) ont été répertoriées sur la liste des forces impliquées dans le recrutement et l’utilisation d’enfants.

Le gouvernement congolais a accepté de signer ce plan d’action pour montrer son engagement à mettre fin au recrutement d’enfants et à toute violation grave des droits de l’enfant. Matata Ponyo a assuré que le Gouvernement va respecter ses engagements en cette matière.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Roger Meece, a salué ce geste.

«Malgré la détermination du Gouvernement [à endiguer ce phénomène], il y a une inquiétude profonde liée aux activités des groupes armés dans l’Est, en particulier du M23», a-t-il fait remarquer.

La signature de ce plan d’action oblige, en effet, la RDC à prendre des mesures nécessaires et à respecter ses obligations au regard du droit international humanitaire. Après la signature, la mise en œuvre du plan d’action devrait être surveillée pendant une année.

Si après vérification, il est constaté l’absence effective d’enfants dans les rangs de l’armée régulière, le secrétaire général de l’Onu pourrait, sur recommandation de la représentante en charge des enfants et les conflits armés, décider du retrait des FARDC de cette liste.

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