Nord-Kivu: 200 recrues attendent leur départ pour le centre de formation de Kitona

Des éléments des FARDC au Nord-Kivu (Archives).

Deux cent sept (207) recrues de l’armée congolaise (FARDC), regroupées au centre de Mubambiro au Nord-Kivu, attendent depuis un mois leur départ pour le centre de formation de Kitona au Bas-Congo. Ils se sont plaints, mardi 9 octobre, que leur départ, prévu une semaine après leur arrivée dans ce centre, soit sans régulièrement reporté. Le chef de la délégation de recrutement au Nord-Kivu a promis que ces recrues seraient «bientôt» envoyées à Kitona.

Fatigués d’attendre leur départ pour le centre de formation, «deux ou trois recrues quittent chaque jour Mubambiro pour rejoindre des groupes armés», ont indiqué certaines sources dans la province.

« Notre souci, c’est de quitter Mubambiro. C’est un centre de transit, nous avait-on dit à notre arrivée. On ne peut pas y passer plus d’un mois. Chaque jour qui passe, deux à trois personnes quittent le centre », a témoigné une recrue qui se dit déterminé «à servir la nation».

«Qu’on nous envoie un avion pour aller au centre de formation ou bien qu’on nous dise de rentrer à la maison et de venir le jour du départ », a-t-elle poursuivi.

Même s’ils ont reconnu que leur centre est approvisionné en ration alimentaire,  les recrues se sont plaintes cependant des difficultés qu’ils éprouvent pour recevoir des soins de santé ainsi que des conditions de leur logement.

De son côté, le chef de la délégation de recrutement au Nord-Kivu, Colonel Mwitcho Wa Batey, a affirmé que cent cinquante recrues avaient déjà été envoyées à Kitona, appelant ceux qui sont encore au centre de transit «à la patience».

L’opération de recrutement des jeunes congolais dans les rangs des FARDC a été lancée au début du mois d’août sur toute l’étendue du pays. Elle concerne des jeunes âgés de 18 à 25 ans.

Le porte-parole militaire de la Monusco, lieutenant-colonel Bass, a récemment déclaré que la mission onusienne était prête à accompagner le gouvernement congolais dans cette opération.

L’ONG de défense de droits de l’homme La Voix des sans voix a plaidé, de son côté, pour que le recrutement des jeunes au sein des Forces armées de la RDC se fasse de manière «responsable». Pour son directeur technique, Dolly Ibefo, le commandement de l’armée congolaise doit s’assurer du niveau d’éducation de leurs recrues et les former au respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire.