Nord-Kivu: plus de 30 000 déplacés de Mugunga désirent retourner dans leurs villages

Des déplacés du camp de Mugunga au Nord-Kivu, 24/02/2011.

Plus de trente mille déplacés originaires du secteur de Kanyaruchinya (Nord-Kivu), réfugiés depuis quelques jours au camp Mugunga, après les combats entre Forces armées de la RDC (FARDC) et M23, désirent retourner dans leurs villages d’origine.

Ils l’ont fait savoir jeudi 22 novembre au chef du HCR/Nord-Kivu, Lazard-Etienne Kouassi qui était sur place à Mugunga. «Nous désirons retourner dans nos villages d’origine», a déclaré un des représentants de ces déplacés, Evariste Kabunga.

Ne pouvant pas marcher à pieds, ils demandent, par ailleurs, au HCR de mettre ses véhicules à leur disposition afin qu’ils atteignent rapidement leur milieu.

«Nous sommes fatigués avec le camp, nous voulons rentrer au domicile pour aller faire le champ. Nous sommes fatigués et affamés, il nous est difficile de rentrer avec les enfants au dos. Si le HCR peut nous aider avec des moyens de transports», a poursuivi Evariste Kabunga.

De son côté, le chef du HCR/Nord-Kivu, Kouassi Lazard Etienne a promis de répondre, dans la mesure du possible, à leur attente:

«Nous ne sommes pas à mesure de transporter tout ce monde à domicile. Nous allons dans la mesure du possible identifier les vulnérables et nous pourrons leur apporter assistance en matière de transports. Nous verrons, dans la concertation avec nos agences sœurs, ce que nous pourrons faire pour leur apporter également l’assistance en nourriture».

La situation humanitaire est préoccupante au camp Mugunga qui accueille plus de quarante mille déplacés, dépourvus de ration alimentaire depuis leur arrivée, dimanche 18 novembre.

Urgence humanitaire

Le Comité international de la Croix rouge (CICR) et la Croix-Rouge de la RDC ont appelé, jeudi 22 novembre, les rebelles du Mouvement du 23 mars et les Forces armées de la RDC ainsi que d’autres groupes qui participent aux côtés de l’une ou de l’autre force d’assurer leur sécurité pour apporter de l’aide aux personnes vulnérables depuis la chute de Goma dans la province du Nord-Kivu. La coordinatrice en communication de cette structure, Annick Bouvier, a également demandé le respect des humanitaires.

«Laissez-nous, s’il vous plait à accéder aux personnes les plus vulnérables et respecter l’emblème de la croix rouge. Même dans des situations tendues, il y a certaines règles à observer et c’est une question de vie ou de mort», a déclaré Annie Bouvier.

Elle a signifié que les deux organismes humanitaires doivent avoir accès aux populations déplacées pour leur fournir de l’eau, de la nourriture.

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