RDC : les atteintes à la liberté de la presse en augmentation en 2012, selon Jed

Des dossards de presse distribués le 24/11/2011 au commissariat général de la PNC à Kinshasa par Journaliste en danger (JED). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’ONG Journaliste en danger (Jed) indique avoir recensé au moins cent quatre vingt-quatre cas d’atteintes à la liberté de la presse au cours de l’exercice 2012 contre cent-soixante l’année précédente. L’ONG a rendu public ces données, dimanche 9 décembre, en marge de la journée mondiale de la déclaration universelle des droits de l’homme célébrée le 10 décembre de chaque année.

Dans son communiqué, Jed dénonce la détérioration du climat de travail de la presse et du droit de l’information en République démocratique du Congo sous le prétexte de la guerre.

En vue d’améliorer « l’image démocratique de la RDC », l’ONG demande au gouvernement congolais de libérer « les journalistes illégalement détenus dans les cachots des services de sécurité, d’ordonner le rétablissement des medias injustement coupés ou suspendus, de mettre fin à l’impunité de ceux qui s’en prennent aux journalistes à cause de leur travail et d’entamer des réformes nécessaires qui régissent la pratique journalistique en RDC ».

Seule note positive, pour la première fois depuis huit ans, aucun cas d’assassinat de journaliste n’a été enregistré en 2012. Les années les plus meurtrières sont 2006 et 2007. Quatre journalistes avaient été tués pendant cette période en raison de deux par an. Par contre, « les arrestations, menaces, agressions des journalistes, les censures contre les médias se sont considérablement accrues », indique Jed.

L’ONG considère que l’année 2012 est la plus répressive au sujet de la libre circulation tant nationale qu’internationale de l’information.

Depuis 2006, l’année 2009 reste à ce jour celle où il y a eu le moins d’atteintes possibles à la liberté de la presse, indique le rapport de Jed.

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