Equateur : les activités à l’Assemblée provinciale sont toujours suspendues

Siège de l’Assamblée provinciale de la province d’Equateur.

Les activités n’ont toujours pas repris à l’Assemblée provinciale de l’Equateur malgré l’annonce faite pendant le week-end dernier par son président, Jean-Gontran Ibambe, de la tenue d’une plénière  le lundi 10 décembre. Le rapporteur de cette assemblée, Louis  Manzomba, affirme avoir été surpris de constater que le dispositif policier déployé autour de la salle de réunion pour empêcher la tenue de plénière n’ait pas été levé. « La plénière n’a pas eu lieu parce que le groupe mobile d’intervention de la police a assiégé l’Assemblée », a-t-il déclaré.

De retour de Kinshasa où il a rencontré le ministre de l’Intérieur, le président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur a pourtant annoncé la levée de la mesure de fermeture provisoire de cette institution. Il affirmait disposer d’une lettre du ministre national de l’Intérieur adressé au gouverneur de la province qui exige la reprise des activités à l’Assemblée provinciale de l’Equateur.

Le comité provincial de sécurité avait décidé cette fermeture le 30 novembre dernier à la suite des désordres provoqués par un député de la majorité présidentielle (MP) qui tentait de s’opposer à l’interpellation de trois ministres provinciaux, invités à la plénière.

De son côté, le ministre provincial de l’Intérieur, René-Sébastien Bofaya, affirme que la suspension des activités à l’Assemblée provinciale est toujours en vigueur. Il dit ignorer l’existence d’une lettre du ministre national de l’Intérieur exigeant la reprise des activités de l’Assemblée provinciale.

Cette lettre du ministre Muyej dont Radio Okapi s’est procurée une copie enjoint le gouverneur de province de l’Equateur « prendre toutes les dispositions pour que l’Assemblée provinciale fonctionne sans entrave et dans le respect des textes en vigueur. »

Dans ce document, le ministre national de l’Intérieur affirme qu’il ne peut « cautionner tout acte tendant à empêcher le fonctionnement normal de l’Assemblée provinciale, surtout que la fermeture n’a pas été soumise à l’approbation de la hiérarchie compétente ».

L’Assemblée provinciale de l’Equateur connaît des crises à répétition depuis plusieurs mois.

Ses activités avaient été bloquées pendant six mois suite au refus de l’ancien président du bureau de démissionner alors qu’il avait changé de parti au cours de la législature.

L’élection d’un nouveau président, Gontran Ibambe du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), avait mis fin à cette crise.

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