Kisangani: impayés, les enseignants des écoles catholiques débraient

Une des écoles de la RDC. Photo dc-kin.net

Les enseignants des écoles conventionnées catholiques n’ont pas donné cours, ce mardi 11 décembre à Kisangani en Province Orientale. Ils réclament leurs salaires du mois de novembre. Le ministre provincial de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) ad intérim, Philippe Madali, initie des rencontres avec les responsables du service de contrôle et de paie des enseignants (Secope), la division des finances ainsi qu’avec l’ordonnateur délégué, depuis la veille, pour  que les cours reprennent. En attendant l’issue de ces discussions, les élèves sont renvoyés chez eux.

Ce matin à Kisangani, les élèves ont dû rentrer à leurs domiciles, quelques heures après leur arrivée à l’école. La plupart des enseignants ne se sont pas présentés à leur poste de travail. Ceux qui étaient présents n’étaient venus que pour s’informer sur la paie du salaire de novembre.

Le secrétaire du comité provincial du Syndicat des enseignants du Congo (Syeco), Joe Litete, s’étonne que le salaire ne soit pas viré dans les comptes en banque des enseignants, alors que le système de la paie par voie bancaire est en cours depuis octobre dernier. Il accuse l’ordonnateur délégué du détournement de leurs salaires, dont l’enveloppe globale est évaluée à plus de 60 000 000 de Francs congolais, soit 66 666 $ US.

L’ordonnateur délégué n’a pas voulu s’exprimer sur cette question. Il dit n’avoir pas obtenu l’autorisation de sa hiérarchie pour le faire.

Depuis le début des remous dans les milieux scolaires, lundi, le ministre provincial de l’EPSP par intérim, Philippe Madali a réuni le chef de bureau du Secope, le chef de division des finances, l’ordonnateur délégué et les délégués syndicaux pour discuter de ce point.  Ce mardi, une nouvelle rencontre a eu lieu.

Philippe Madali affirme avoir enjoint le chef de division des finances et l’ordonnanceur délégué de chercher dans les «reliquats de la paie antérieure » un montant susceptible de couvrir les 60 000 000 de FC requis pour la paie du salaire des enseignants des écoles conventionnées catholiques.