RDC: l’Assemblée nationale valide les mandats de 7 députés de Masisi

Une vue des députés nationaux et sénateurs congolais au palais du peuple (siège du parlement), ce 8/12/2010 à Kinshasa.

L’Assemblée nationale a validé, à la plénière du jeudi 13 décembre, les mandats de sept députés élus de la circonscription électorale de Masisi, au Nord-Kivu.

Il s’agit de:

  • Mugiraneza Ndizeye Jules (Alliance des démocrates pour le développement intégral)
  • Mukingi Nahimana Oswald (Union des Congolais pour les progrès)
  • Ayobangira Samvura François-Xavier (Union des Congolais pour les progrès )
  • Mwangachuchu Hili Edouard (Congrès nationale pour la défense du peuple)
  • Shomwa Mongera Innocent (Démocratie chrétienne fédéraliste-Convention des fédéralistes pour la démocratie chrétienne)
  • Gachuruzi Bulakali Shally Boniface (Parti des nationalistes pour le développement intégral)
  • Safari Nganizi Jacques (Coalition de résistants patriotes congolais)

Un des députés de Masisi, Boniface Gashuruzi a exprimé la satisfaction de leur groupe: «Nous sommes très contents de rejoindre l’hémicycle. Ca fait un an que nous devrions être là et maintenant c’est chose faite. C’est un soulagement pour nous ».

Cependant cette validation a eu lieu en l’absence des députés de l’opposition qui ont jugé cet acte de « trahison ».

«On décide de quitter la salle parce qu’il n’y a pas trois semaines la plénière avait décidé de ne pas valider les mandats des députés élus de Masisi. Curieusement, la majorité décide aujourd’hui de cette validation. Il y a la haute trahison », a dénoncé le député de l’opposition José Makila Sumanda qui accuse les nouveaux députés nouvellement validés de faire partie du bureau politique de la rébellion du M23.

José Makila Sumanda estime que la validation des mandats de ces députés va «consacrer la balkanisation du pays».

Elus à l’issue des élections législatives de novembre 2011, les sept députés de Masisi avaient été invalidés par la Cour suprême de justice parce que le scrutin s’était déroulé dans un climat d’insécurité. La Ceni n’avait pas pu réorganiser l’élection à Masisi comme le lui recommandait la Cour suprême de justice à cause de la persistance de l’insécurité dans ce territoire. Des militaires et des policiers avaient tiré des coups de feu pour disperser des électeurs, dont certains ont été passés à tabac.

Sur une requête du procureur général de la République, la Cour suprême de justice avait enjoint, en octobre dernier, l’Assemblée nationale à valider les mandats de sept députés. C’est qu’elle vient de faire.

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