Kasaï-Oriental : des prisonniers enfermés dans des épaves de véhicules faute d’espace

Des soldats du FARDC devant la prison militaire de Mbandaka en RDC. Ph. www.rnw.nl

Des ONG de défense des droits de l’homme dénoncent les conditions de détention dans différents cachots de Mbuji-Mayi, dans le Kasaï-Oriental. Selon le groupe Lotus, une de ces ONG, les femmes et enfants détenus à l’inspection provinciale de la police sont enfermés dans des épaves de vieux véhicules, et des hommes dans des containers, sans aucune considération de leurs droits citoyens.

Les lieux carcéraux de cette ville, en général, sont en piteux état. Et cela varie d’un bureau de police à l’autre.

Pour Me Emery Mutanda, de l’ONGDH Groupe Lotus, ces conditions de détention sont une « torture morale ».

«Chose grave, il y a des véhicules saisis par la police et d’autres, en panne, qui se sont transformés en cachot de détention des femmes. Trois à quatre femmes entassées dans un espace pour une personne», a-t-il déploré.

En plus d’être gardés dans de mauvaises conditions, les détenus sont obligés de monnayer le droit de visite et de payer aux policiers du café et des allumettes, au risque de subir des violences physiques, ajoute Me Mutanda.

L’activiste des doits de l’homme affirme que ces cachots et plusieurs autres devraient être fermés.

De son côté, loin de démentir cet état des choses, la police affirme que ce n’est pas à elle de construire des lieux de détention, mais plutôt à l’administration judiciaire.

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