Katanga: les populations de Pweto et Kasenga fuient leurs villages après l’occupation des Maï-Maï

Un milicien dans l’Est de la RDC.

Depuis cinq jours,  les populations quittent cinq villages des territoires de Pweto et Kasenga dans la province du Katanga suite aux nouvelles incursions de Maï-Maï. Les habitants de ces villages craignent d’éventuelles ripostes de l’armée régulière. L’administrateur du territoire de Kasenga, les ONG de droits de l’homme ainsi qu’un député provincial élu de la circonscription de Pweto, ont confirmé cette information. Les membres d’une association, l’union  des jeunes  Katangais lancent  un  SOS  à  l’endroit des autorités. Ils demandent l’ouverture des négociations avec  les Maï-Maï.

Les incursions  des Maï-Maï sont signalées dans les villages situés le long de la route nationale numéro 5 entre le tronçon Kilwa-Kasomeno à  300 kilomètres de Lubumbashi. Il s’agit des villages: Kankumbwa, Mukobe, Mukupa dans le territoire de Pweto et des villages  Mulimbye et Lupembe dans le territoire de Kasenga. Les habitants craignent les combats en cas de riposte des Forces armées de la RDC (FARDC) et la famine que causerait l’instabilité de la population.

Le vendredi dernier, lors de leur incursion au village de Mulimbye, les miliciens en provenance du territoire de Mitwaba auraient enlevé, le commandant de la police et sa femme, et tué un bébé d’environ trois mois.

Selon le député provincial Mwelwa, élu de la circonscription de Pweto, les Maï-Maï s’attaquent aux policiers et aux agents de l’Agence nationale de renseignement (ANR). Ils incendient leurs bureaux. Selon ces députés, les miliciens disent que ces agents tracassent les paisibles citoyens en leurs infligeant des taxes exorbitantes.

Ces nouvelles incursions de Maï-Maï inquiètent également, la ligue nationale paysanne de droit de l’homme (Linapedo), antenne de Kilwa. L’ong de défense de droit humain craint qu’une famine ne frappe ces deux territoires.

L’administrateur du  territoire de Kasenga  précise avoir fait rapport de ces incursions à sa  hiérarchie.

De leurs cotés, les membres de l’union  des jeunes  Katangais présidée par Paul Mwenz  Kabwik demandent l’ouverture des négociations avec  les Maï-Maï.  Ils l’ont déclaré vendredi 4 janvier à  Lubumbashi à  l’ouverture du colloque sur la paix  dans cette province. Pendant deux jours,  les notables venus de tous les coins de la province mettent au point des   stratégies en vue de rétablir la paix  dans  les secteurs de Mitwaba, Malembankulu, Pweto  et  Manono dans le Katanga.

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