ESU: les policiers ont délogé des étudiants de l’UPN des homes

A l’entrée de l’UPN. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les policiers ont déguerpi vendredi 25 janvier plus de quatre cents étudiants logés au Home II de l’Université pédagogique nationale (UPN). Les autorités de cette institution universitaire les accusent d’être à la base des soulèvements constatés ces derniers temps. Les étudiants demandent le départ du comité de gestion dirigé par le recteur Edouard Tshisungu.

Des coups de feu ont été entendus au sein du campus universitaire. Munis d’armes et de gourdins, les policiers ont délogé les étudiants du Home II et procédé à sa fermeture. Selon des sources contactées, une trentaine parmi eux ont été arrêtés.

Ils sont pour la plupart finalistes du graduat et quelques-uns de licence. Il y en a qui disent qu’ils n’ont pas de famille à Kinshasa.

Les policiers sont postés devant toutes les portes de l’entrée de l’université. Ils encadrent les étudiants internes déguerpis trois jours plus tôt venus récupérer leurs effets.

Pour les étudiants, c’est le ministre de l’ESU, Tshelo Lotshima, qui est à la base de cette confusion. Après des échauffourées des étudiants la semaine dernière, le ministre a d’abord limogé le comité Tshisungu et a nommé un autre comité. Il a ensuite réhabilité le comité déchu. Quelques temps après, il a rétabli l’ancien comité mais en suspendant le recteur. Il a désigné l’actuel secrétaire général, Clémence Kasinga, recteur intérimaire.

Ces décisions ont divisé les étudiants en deux blocs. Un groupe soutient l’ancien comité et un autre exige son départ.

Pour sa part, le secrétaire général académique de l’UPN, le professeur Clémence Kasinga, a affirmé avoir approché un collectif d’étudiants réunis dans son bureau.

Selon lui, ce groupe d’étudiants a fait, à l’issue de cette réunion, une déclaration de paix reconnaissant avoir été instrumentalisés par certains responsables. Ils ont invité leurs camarades au calme et à reprendre les cours qui ne se donnent plus depuis quelques temps.

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