RDC : Gustave Bagayamukwe sera jugé « sans complaisance », promet Lambert Mende

Lambert Mende, Ministre de l’information et porte parole du gouvernement

Après son arrestation dimanche 10 février à Uvira au Sud-Kivu, le chef de l’Union des forces révolutionnaires du Congo (UFRC), Gustave Bagayamukwe, devra être déféré « devant les tribunaux compétents pour y être jugé sans complaisance et sans faiblesse », a assuré lundi 11 février, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.

« La rétribution judiciaire doit passer et il en sera comme ça de manière systématique. Les autorités judicaires sont en train de finaliser le dossier [de Gustave Bagayamukwe]. On vous informera devant quelles autorités il sera appelé à comparaître mais la rétribution judiciaire doit passer », a affirmé le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende.

Gustave Bagayamukwe a été arrêté dimanche 10 février à Uvira. Leader de l’UFRC, une coalition de groupes armés créée en janvier dernier au Sud-Kivu, son but était de renverser le régime du président Joseph Kabila. Tout de suite après son arrestation, il a été acheminé à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, avant d’être transféré à Kinshasa.

Lambert Mende promet que les tribunaux compétents devront sévir « sans complaisance et sans faiblesse sur des gens qui sont un danger pour la communauté nationale ».

« C’est encore un de ces compatriotes congolais qui se laissent manipuler par des ennemis de la paix en RDC. Ils se font instrumentaliser contre leurs propres peuples. Il va être présenté incessamment aux autorités judiciaires parce que chacun doit répondre de ses actes », a déclaré Lambert Mende.

Dans une note datée du 25 janvier et envoyée au secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, Gustave Bagayamukwe, reprochait notamment au président Kabila « d’avoir été mal réélu lors des élections du 28 novembre 2011 ». Il a exigé des « poursuites judiciaires (…) pour haute trahison contre Joseph Kabila ».

Vendredi 8 février, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, Lambert Mende avait minimisé la gestation d’une nouvelle rébellion au Sud-Kivu menée par le leader de l’URFC.

« On parle d’une rébellion. En tous cas, jusque ce matin [vendredi 8 février], le gouverneur du Sud-Kivu et d’autres représentants de la province ne sont pas au courant. Il y a une personne qui dit qu’elle est à la tête de ce mouvement mais il n’a pris un seul mètre carré du territoire congolais », avait-il indiqué.

Lire aussi sur radiookapi.net: