Province Orientale: un militaire lynché et un autre blessé par la population à Bunia

Carte de Bunia en Province Orientale

Un soldat des FARDC est mort lynché par la population civile, ce mercredi 20 février  matin, au quartier Bankoko de Bunia dans la Province Orientale. Il avait été attrapé dans une bande de voleurs à mains armées, ont indiqué les autorités militaire. Un autre soldat a été grièvement blessé dans un autre quartier de cette cité, qui s’est réveillée sous tension ce matin. Cette situation est consécutive à une montée de criminalité depuis un certain temps à Bunia. Les autorités annoncent avoir arrêté dix suspects.

Des jeunes ont perturbé, ce mercredi matin, la circulation au quartier Bankoko en érigeant une barrière de fortune. Quelques heures plutard, ces manifestants ont lynché un élément des FARDC, surpris dans une bande des voleurs. Ses compagnons ont réussi à s’échapper.

Un autre militaire, qui a eu la vie sauve grâce à l’intervention des policiers en patrouilles, a été copieusement tabassé au quartier Ngezi. Des manifestants l’accusaient d’avoir fait échapper un voleur armé et en uniforme militaire.

Rien que cette nuit, quatre bandits à mains armées ont été arrêtés à Bunia. Parmi eux figure le présumé meurtrier d’une dame, qui a été abattue dans sa maison au quartier Sukisa, le week-end dernier. La même personne est suspectée d’avoir tiré et blessé grièvement deux autres personnes par le passé.

Selon l’auditeur militaire de garnison de Bunia, parmi les dix bandits arrêtés,  il y a des militaires venus notamment de Kinshasa et ne disposant d’aucune feuille de route.

La société civile de l’Ituri a dénoncé, dimanche 17 février, une flambée de criminalité dans la cité de Bunia, où elle a répertorié six meurtres en trois semaines. La société civile de l’Ituri a demandé à la population de  se mobiliser pour faire face à ce phénomène. 

Pour sa part, le commissaire supérieur principal de la Police nationale congolaise (PNC) à Bunia, le colonel Juvenal Bideko, a attribué cette situation à la présence dans la cité des évadés de prisons centrales de Beni et Butembo au Nord-Kivu. Il a appelé la population locale à collaborer avec la police en dénonçant toute personne suspecte. 

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